Année Sainte 2025 en Guadeloupe : Les puissants témoignages issus des Sanctuaires de Miséricorde de notre diocèse


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lundi 29 décembre 2026
Diocèse de Guadeloupe

Lors du temps fort énorme qui a marqué la clôture de l’Année Sainte au sein de notre diocèse, dimanche après-midi 28 décembre 2025, au Palais des Sports du Gosier, chaque Sanctuaire de Miséricorde a rendu témoignage de ce temps de grâce. Comment ne pas te louer Seigneur Jésus !

Ingrid ARTIS, pour la Chapelle du CHU : « Un moment fort avec Jésus Christ et les malades, chaque jour »

« Le jubilé vécu à la chapelle du CHU a été un temps spirituel fort, perçu comme une véritable grâce pour la communauté. Il a permis de rassembler des chrétiens venus de différentes paroisses de la Guadeloupe ainsi que des îles voisines, renforçant les liens fraternels au sein du diocèse. Le choix de la chapelle du CHU comme sanctuaire malgré sa petite taille a été vécu comme un honneur soulignant que la force d'un lieu réside dans la foi, l'amour et le service des malades au cœur de la souffrance humaine qui rapproche du Christ. L'ouverture de samedi jubilaire et la célébration de la messe des malades du 9 février 2025 ont constitué une expérience à la fois joyeuse et exigeante menée avec succès avec la grâce de Dieu et l'engagement de l'aumônier le père José NGOMA. Les jeudis jubilaires ont offert aux pèlerins des temps variés de prière, d'adoration, de confession, d'écoute, de formation et de célébration eucharistique. Ce jubilé a favorisé de riches rencontres, une communion renforcée entre les paroisses et un renouveau de l'espérance, notamment pour des personnes éprouvées par la vie, certaines rejoignant même l'aumônerie. La chapelle du CHU apparaît ainsi comme un lieu d'espérance pour les plus fragiles, témoignant de l'attention pastorale portée aux malades et aux petits dans l'unité et pour la Gloire de Dieu. En ce qui me concerne, ce temps jubilaire a conforté ma foi et m'a permis de prendre part au service auprès des malades et des plus fragiles. Ce moment fort avec Jésus-Christ pendant cette année porte désormais chaque jour au travail ma vie, au travail et en famille ».

Josiane Thimodent pour la Crypte du Sacré-Cœur : « Une véritable expérience de l'amour de Dieu et de l'espérance chrétienne ».

« L'année jubilaire qui s'achève a été pour la paroisse du Sacré-Cœur une année de grâce exceptionnelle. Choisie comme sanctuaire de la miséricorde pour le diocèse, notre paroisse a accueilli des pèlerins de toute la Guadeloupe et d'ailleurs, offrant à chacun une véritable expérience de l'amour de Dieu et de l'espérance chrétienne. Grâce à l'engagement du curé, du vicaire et du Conseil pastoral paroissial, cette année a été marquée par une organisation fraternelle et inspirée dans un esprit de prière et d'unité. Plusieurs temps forts ont jalonné l'année. Le 5 avril, les enfants de la catéchèse de Capesterre-Belle-Eau, de Petit-Bourg et du Sacré-Cœur ont vécu ensemble un chemin de croix spécialement préparé pour eux, suivi de l'Eucharistie. Le 21 juin, notre samedi jubilaire, au cœur de la neuvaine du Sacré-Cœur, a rassemblé plus de 1000 pèlerins venus de tout l'archipel pour une journée intense de foi autour du Christ. La fête du Sacré-Cœur, vécue sur neuf jours, a été un temps fort de ressourcement spirituel, marqué par l'adoration, les confessions, les messes, la prière de la neuvaine et la méditation du chapelet de la miséricorde divine. Le 14 septembre, nous avons accueilli un groupe d'environ 100 cuisinières à l'occasion de la fête de la Croix Glorieuse. Le 15 novembre, près de 250 pèlerins de Baillif et Vieux-Habitants ont partagé une journée jubilaire faite de causeries, de prières, d'adorations, de sacrements et de célébrations eucharistiques. Tout au long de l'année, la paroisse a accueilli de nombreux pèlerins venus de la Martinique, de la Guyane et de l'Hexagone. Elle a aussi été pèlerine de l'Espérance à travers plusieurs déplacements : le 8 mars à Grand-Bourg avec 80 paroissiens, un déplacement aussi à la cathédrale, et enfin un pèlerinage marquant à Fatima et à Rome avec le passage des Portes Saintes des Grandes Basiliques. Cette année jubilaire se termine, mais elle laisse des fruits durables de foi, d'espérance et d'amour appelés à nourrir notre vie chrétienne au quotidien ».

Marie-Line DERIDE, Notre-Dame du Mont Carmel, à Basse-Terre : « Des émotions spirituelles inédites ».

« L'année jubilaire a été une expérience nouvelle, très enrichissante et bénéfique. À travers elle, nous avons vécu des moments aussi beaux qu'extraordinaires, tant sur le plan personnel que sur le plan communautaire. Tout ce qui a été organisé et proposé, les enseignements, les visites, les confessions, les bénédictions en passant par la Porte Sainte m'ont permis de renforcer davantage ma foi et d'approfondir mes connaissances. Cela m'a offert une autre vision de la vie en église et m'a permis aussi de rencontrer des personnes que peut-être je n'aurais jamais croisé. Cela m'a permis aussi de vivre des émotions spirituelles inédites. J'ai aussi pris encore plus conscience que le sanctuaire de Notre-Dame du Mont-Carmel est un lieu de grâce absolument essentiel. Lors de la neuvaine à la mi-juillet, la fréquentation était déjà très importante, mais cette année, pendant le jubilé, c'était vraiment grandiose, voire grandissime. Quel bonheur de voir toutes ces personnes en prière, présentes avec une telle assiduité. Cela ne peut que nous réjouir, surtout lorsqu'au moment du départ, on aperçoit des visages souriants et radieux, ce qui est le signe visible des grâces reçues. Notre équipe, orchestrée par notre curé, avait à cœur de mieux recevoir les pèlerins à chaque visite de la grotte et de l'église. En conclusion, je peux dire que ce fut un immense bonheur de recevoir tous ces fidèles, des adultes, mais aussi des jeunes, dont certains posaient des questions particulièrement pertinentes. Enfin, mon souhait serait que notre diocèse mette en place une organisation permettant à notre Église de cultiver et d'intensifier tous ses fruits, qui ont pu naître entre les communautés, au sein des paroisses et entre les enfants de Dieu ».

Francine FILOMIN, Église Christ Roi des Mangles à Petit Canal : « L'implication des jeunes nous a beaucoup marqué ».

« Après l'ouverture de l'année pastorale, chaque premier samedi du mois, nous avons accueilli des pèlerins venant de tout horizon, ce fut pour nous une grande joie. Ce temps jubilaire a invité tout un chacun à renouer avec Dieu, à se réconcilier avec ses frères et sœurs et à renouveler et fortifier sa foi dans un esprit de pénitence et d'action de grâce. Nous avons eu des moments de confession, d'adoration qui nous ont permis de grandir. Le samedi 15 novembre 2025, au cours de cette grande journée jubilaire nous avons vécu un moment fort et inoubliable. Nous avons prié, loué, chanté le Seigneur. Nous avons eu des temps d'échanges entre pèlerins. Mais l'implication des jeunes nous a beaucoup marqué. Ils ont été vraiment des forces vives au cours de cette belle célébration. Ils nous ont montré leur beau talent mis au service du Seigneur. Nous les encourageons à continuer cette mission que le Seigneur leur offre au sein de leur paroisse. Nous remercions tous les pèlerins qui ont été présents et ceux qui ne pouvant être présents ont suivi l'événement sur les réseaux sociaux du diocèse. Nous remercions aussi les prêtres, les différents intervenants extérieurs qui ont partagé avec nous un enseignement et un témoignage riche. Enfin, nous remercions notre évêque Monseigneur Philippe GUIOUGOU qui nous a mis en marche durant ce temps jubilaire rempli de joie et d'espérance ».

Clément Borioli, Saint Martin et Saint Barthélémy : « Dieu m'a fait entendre son appel et sa volonté que je sois entièrement consacré à lui ».

« Nous sommes les concitoyens des saints, nous sommes de la famille de Dieu. Le diocèse de la Guadeloupe est vaste. Il s'étend au nord sur deux îles singulières, Saint-Barthélémy et Saint-Martin. Le 8 décembre 2024, à la veille du Jubilé de l'Espérance, à Grand-Case, à Saint-Martin, les portes de l'église ont rouvert. Elle avait été restaurée après les dommages causés par Irma en 2017. Mary, Star of the Sea. Marie, étoile de la mer, comme un signe donné à notre communauté paroissiale que Marie nous montre où trouver Jésus pendant cette année sainte. L'église de Grand Case est alors devenue, pour les jeunes adulescents, le lieu privilégié de nos rencontres. Un lieu où nous avons trouvé l'accueil d'une famille. L'unité de notre paroisse de quartier d'Orléans à Marigot a été la prière insistante de notre curé, le père Rux André. Pendant cette année jubilaire, nous nous sommes réconciliés et sa prière est devenue la nôtre. Le Seigneur nous exauce. Sans emploi pendant quelques mois, j'ai dû quitter Saint-Martin pour Saint-Barthélémy. Un exode au cours duquel j'ai découvert une réalité marquante. Jésus continue d'attirer à lui des jeunes de tous horizons. Des saisonniers qui, pendant une période de travail intense, découvrent ou redécouvrent l'Église, y trouve une famille, y rencontrent l'amour de Jésus. Ces jeunes demandent les sacrements, le baptême, la confirmation, l'eucharistie, grâce sur grâce, ce jubilé de l'espérance. Puis Dieu m'a rappelé une promesse que je lui avais faite quand j'étais petit. Il y a 25 ans, en l'an 2000, j'avais 8 ans. Je revois encore les images de Jean-Paul II au milieu des jeunes, Place Saint-Pierre, à Rome. En 2025, je serai assez grand pour aller vivre le jubilé à Rome. Et j'y suis allé. Grâces sur grâces. J'ai passé les quatre portes saintes plusieurs fois. J'ai participé aux sacrements de l'Église, aux messes avec le pape Léon XIV plusieurs fois, à la confession, plusieurs fois. J'y suis resté un mois. Dieu m'a fait entendre son appel, sa volonté que je sois entièrement consacré à lui. Alors ici, je lui réponds OUI. Ce jubilé a été pour notre doyenné l'occasion de vivre unifié, comme une famille. Une famille qui a accueilli le oui de Marie, le oui de Joseph. Une famille dans laquelle chacun de nous peut répondre oui à Dieu, oui pour suivre Jésus. Que les grâces de ce jubilé continuent de porter du fruit dans les îles du Nord et dans notre diocèse, afin que notre unité soit le signe de l'appel de Dieu pour chacun et le témoignage de notre mission collective dans l'Esprit-Saint ».

Samuel Nancy, église Immaculée Conception de Grand-Bourg, Marie-Galante : « Mgr Philippe a su nous rejoindre là où nous en sommes »

« En tant que jeune étudiant, j'ai eu la chance de participer, lors de la journée diocésaine jubilaire du 3 mars à Marie-Galante, à la rencontre entre les jeunes adultes et Monseigneur Philippe, qui s'est déroulée à la bibliothèque Guy Tyrolien. J'ai beaucoup apprécié ce moment. Car nous avons pu échanger librement sur les réalités que nous rencontrons en tant que jeunes dans notre rapport à l'Église. Nous avons pu partager nos questionnements, nos attentes, mais aussi certaines difficultés dans un climat d'écoute et de bienveillance. Ce qui m'a particulièrement marqué, c'est l'écoute. Nous sommes sentis pris au sérieux, sans jugement. Monseigneur Philippe a su nous rejoindre là où nous en sommes, avec nos parcours différents, nos doutes, mais aussi notre désir de rester engagés et fidèles. Ce moment m'a rappelé que l'Église a une place pour les jeunes et qu'elle avance aussi grâce au dialogue, à la proximité et à la confiance. Je rends grâce pour ce temps de partage qui m'encourage à continuer à m'engager et à vivre ma foi en tant que jeune aujourd'hui ».

Médérick MATOUBA, Cathédrale Notre-Dame de Guadeloupe, à Basse-Terre : « Lorsque l'Église ouvre ses portes, les cœurs répondent »

« Cette année jubilaire a été pour moi un temps de renouveau et de surprise. Je n'ai pas eu l'occasion de visiter tous les sanctuaires, mais j'ai vécu quelque chose de très fort à la cathédrale, l'une des paroisses de Basse-Terre que je fréquente. J'ai eu la grâce de participer à l'accueil des pèlerins et depuis ce poste-là, j'ai vu défiler des hommes et des femmes venus des quatre coins de la Guadeloupe. En les accueillant, en échangeant quelques mots, en les voyant prier, j'ai été profondément touché par leur ferveur. Honnêtement, je ne m'attendais pas à ce que l'année jubilaire suscite un tel élan. Cela m'a rappelé que lorsque l'Église ouvre ses portes, les cœurs répondent et que la foi se transmet souvent par des gestes simples, un sourire, une écoute, une présence. Au début de cette année jubilaire, j'avais confié au Seigneur une prière très personnelle. Je lui avais demandé de vivre cette année comme une nouvelle saison avec un feu nouveau, un élan nouveau dans ma foi et dans mon engagement. Avec le recul, je peux dire aujourd'hui que le Seigneur m'a exaucé et même au-delà de ce que j'imaginais. Sous l'impulsion de Monseigneur Philippe et avec d'autres jeunes, nous avons organisé la journée jubilaire des jeunes professionnels. De cette journée est né le Lyannaj Jeunes Pro, devenu un service diocésain, au bénéfice des jeunes professionnels de la Guadeloupe. Pour moi, c'est l'une des graines semées durant cette année jubilaire, une graine qui continue de germer dans ma vie personnelle, dans ma foi et dans la vie de notre diocèse. Cette année jubilaire m'a appris que lorsqu'on ose dire au Seigneur "me voici", même à travers un simple service comme l'accueil, il transforme notre disponibilité en mission et notre foi en fécondité. Que le nom du Seigneur soit béni, maintenant et à jamais ».

Yvane RHINAN, Eglise Saint-Jean Baptiste, Le Moule : « L’'Église est vivante par les femmes et par les hommes qui s'engagent »

« En ce jour de clôture de l'année jubilaire, je rends grâce pour cette année qui a été pour moi un temps de passage, un temps de vérité. Le 25 octobre dernier, à l'église Saint-Jean-Baptiste du Moule, devenue sanctuaire, j'ai été profondément marquée par tous ces nombreux pèlerins venus franchir cette porte. J’avais le sentiment que chacun venait déposer quelque chose, quelque chose qui semblait dire : Seigneur, je te fais confiance. Fidèle à l'Église depuis petite, jeune d'Église, je me suis concrètement engagée en tant que catéchiste depuis plus de dix ans au sein de la communauté. Ce jubilé m'a rappelé à quel point la foi ne doit pas être une fuite du réel. Au contraire, nous sommes appelés à être en responsabilité collective : parents, éducateurs, catéchistes, jeunes, mouvements d'église, chacun a sa part. Quand je regarde notre société aujourd'hui, et je vois les défis importants que l’on doit regarder sans se voiler : la violence, la perte de repères, la solitude, la souffrance, la fragilité, la pauvreté et l'inquiétude pour l'avenir. Sœurs et frères, la foi n'est pas un refuge face à toutes ces réalités. J'ai 40 ans et je peux dire avec beaucoup d'humilité que ma foi, elle est encore en chemin. Avec ce jubilé, ainsi que tous les autres événements qu'a accueillis notre paroisse du Moule en 2025, j'ai compris un essentiel : l'Église est vivante par les femmes et par les hommes qui s'engagent. Pour cela, j'ai aussi compris que Dieu ne me demande pas d'être parfaite. Il me demande d'avoir un cœur disponible, un cœur ouvert, un cœur qui choisit l'amour plutôt que la peur. Monseigneur et tous, je crois que ce soir, la porte, elle ne se ferme pas, bien au contraire. Tu m'envoies en mission. Je serai lumière de l'Évangile partout où je serai. Je souhaite concrètement, avec ce témoignage, que chacun reparte avec une abondance, une abondance dans le cœur, une abondance pour la paix, une abondance pour le pardon, une abondance pour le courage d'aller vers. Que notre Église en Guadeloupe, avec son pasteur Mgr Philippe GUIOUGOU, demeure une église d'espérance, proche des réalités humaines et fidèle à la charité du Christ ».

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