Aux Abymes : Une Fête de l’Immaculée Conception inoubliable


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mardi 9 décembre 2025
Diocèse de Guadeloupe

Lundi 8 décembre 2025, l’église du bourg des Abymes célébrait sa sainte patronne, l’Immaculée Conception. Cette date marquait aussi le lancement du jubilé des 300 ans de la paroisse. Une solennité exceptionnelle vécue en présence de deux évêques : Mgr Philippe GUIOUGOU, qui présidait cette célébration et Mgr Emmanuel GOBILLIARD, évêque de Digne, en visite sur notre diocèse, dont l’homélie a eu valeur d’enseignement.

Aux Abymes, l’on se souviendra de cette fête de l’Immaculée Conception du 8 décembre 2025. Déjà parce que cette grande date du calendrier liturgique, qui célèbre solennellement la Saint-Vierge, marquait le lancement du jubilé des 300 ans de la paroisse. Mais aussi, évènement rare, parce que deux évêques, par leur présence, ont conféré à l’instant une dimension singulière, vécu à plus d’un titre par les nombreux fidèles présents, comme une grâce, en ce temps de l’Avent.

Cette messe fut précédée d’une procession mariale dans les rues du bourg qui vit la participation priante d’une foule de paroissiens et de pèlerins. Mgr Philippe GUIOUGOU, évêque de Guadeloupe et son confrère de l’hexagone, Mgr Emmanuel GOBILLIARD, évêque de Digne, ouvraient la marche, derrière la statue de la Sainte Vierge portée avec dévotion jusqu’à l’église. La procession terminée, la messe solennelle dédiée à l’Immaculée Conception pouvait alors débuter.

C’est devant une belle assemblée que Mgr Philippe GUIOUGOU présida cette célébration, avec à ses côtés son confrère évêque, Mgr Emmanuel, le Père Jean-Mary LUC, curé de la paroisse, son vicaire, le Père Wilner FILS-AIME. Mais aussi plusieurs autres prêtres venus fraternellement concélébrer cette solennité. Le Père Patrix DESEIDE, curé de Sainte-Rose, le Père José NGOMA, aumônier du CHU, le Père Georges CHAMOUN curé de la paroisse Saint-Charbel (Maronite) et le Père Jean-Ridly JULIEN, l’un des prédicateurs de la neuvaine qui a précédé cette solennité.

Le Chronos, l’Aiôn et le Kairos

Après la proclamation de l’Évangile de Jésus Christ selon saint Luc « Je te salue, Comblée-de-grâce, le Seigneur est avec toi » (Lc 1, 26-38) par le père Jean-Marie, il revint à Mgr GOBILLIARD de prononcer l’homélie. Ce fut un véritable enseignement. « La Vierge Marie est Immaculée Conception. Qu’est-ce que ça peut bien changer dans sa vie concrètement ? C'est ce qu'on va essayer de de voir ensemble. Je vais essayer de vous l'expliquer le plus simplement possible. Mais pour ça je suis obligé de vous parler grec, parce que notre langue française est trop pauvre pour décrire ce que je vais vous dire » a-t-il dit en préambule.

Pour comprendre pourquoi Marie est Immaculée Conception, il faut se dire qu'elle a fait de tous ces instants, de tous les instants de sa vie, de tous les événements de sa vie, des kairos. Des instants d'éternité.

« Vous savez comment on dit le temps en grec ? Chronos. Mais il y a deux autres mots pour dire le temps en grec. Le chronos, c'est simple d'ailleurs il y a des champions olympiques dans votre dans votre île qui font exploser tous les chronomètres. C’est un temps compliqué le chronos parce qu’il est linéaire, il est soit trop court soit trop long. La seconde est trop courte mais le siècle est trop long. Quand on aime c'est toujours trop court, mais quand on écoute une homélie c'est toujours trop long. Ça c'est le chronos. On connaît bien le chronos dans les sociétés occidentales.  Il y a un autre mot c'est l’aiôn. C'est le temps circulaire, c'est un temps rassurant, un temps enveloppant. C'est le temps des saisons. C'est le temps des anniversaires. C'est le temps des jours de la semaine, des mois de l'année et des temps liturgiques. C'est le temps qui nous aide à accepter le chronos. Le chronos est parfois inquiétant, l’aiôn et rassurant. Ces deux temps ont été créés par Dieu. C'est la genèse qui nous le dit » a expliqué Mgr Emmanuel GOBILLIARD, avant de poursuivre en ces terme pour évoquer selon son expression, ce 3ème temps qui ne l’est pas vraiment.

Marie a fait de chaque instant de sa vie le moment d’aimer

« Ce 3ème temps, c'est à la fois un temps et un évènement. On l’appelle le kairos. Le kairos c'est quelque chose qui nous dit l'éternité. En fait l'éternité c'est un mot qui n’est pas toujours bien trouvé parce que ça nous donne le sentiment que c'est long.  Je préférerais qu'on le traduise par l'éternel présent. C’est plus réaliste et c'est plus vrai probablement. Dieu est éternellement présent. D'ailleurs si je veux être saint demain, ce n’est pas possible. Dieu étant l'éternel présent, si je veux être Saint c'est maintenant. C'est que maintenant. C'est le temps de l'Avent qui nous le dit, le temps favorable. Pour comprendre pourquoi Marie est Immaculée Conception, il faut se dire qu'elle a fait de tous ces instants, de tous les instants de sa vie, de tous les événements de sa vie, des kairos. Des instants d'éternité. Comment a-t-elle fait ? Elle y a mis la charité. La charité comme nous dit Saint Paul, c'est ce qui ne passe jamais. La charité c'est une des trois vertus [ndlr : théologales], foi, espérance et charité. Celle qui demeurera toujours. La charité c'est ce qui définit Dieu.  Dieu est amour » ajouta Mgr GOBILLIARD.

Puis, insistant sur le sens profond de la solennité mariale fêtée le 8 décembre, l’évêque de Digne enseigna ce qui suit. « La Vierge Marie, puisqu'elle est Immaculée Conception, puisqu'elle est sans péché, la charité en elle et autour d'elle ne s'est jamais interrompue. Elle n'a jamais brisé son éternité. Elle a fait de chaque instant de sa vie, le moment d'aimer, le moment favorable dont il est question dans le temps de l'Avent. Et ça n'avait rien d'extraordinaire. C'était même tout simple. Comme à Cana. Pour faire de chaque instant un instant d'éternité, il suffit d'y inviter Jésus. Il suffit d'y inviter celui qui est l'éternité incarnée. Il suffit d’y inviter celui qui est l'amour. Finalement sans lui, je ne peux pas vivre l'éternel présent qui m'est offert à chaque instant. La Vierge Marie a fait de toute sa vie un instant d'éternité. A Cana, elle a juste dit, faites tout ce qu'il vous dira. Ecoutez-le, invitez-le dans vos vies, quel que soit l'événement ».

Invitez Jésus dans vos vies concrètes

Evoquant ensuite, le thème de l’année pastorale de notre diocèse de Guadeloupe, « Avec Jésus-Christ, en Eglise, Participons et Témoignons, Mgr GOBILLIARD ajouta « si vous voulez participer, si vous voulez témoigner, si vous voulez vivre du mystère de l'Eglise en un mot, eh bien commencez par ne pas imaginer des choses extraordinaires. Commencez par inviter Jésus dans vos vies concrètes. Par exemple vous êtes étudiant, vous êtes professionnel, quel que soit le lieu où vous êtes. Vous êtes jeune, vous êtes âgé, vous êtes malade, vous êtes en maison de retraite, vous êtes à l'hôpital, vous pouvez toujours y mettre un peu de charité. Vous pouvez toujours y inviter Jésus. Finalement, la plus belle participation de la Vierge Marie à notre humanité, c'est un moment de s'être effacée, pour laisser parler son fils, pour lui laisser toute la place, pour le laisser inonder nos vies. Alors vous serez à la fois des âmes mariales, mais en même temps vous serez absolument unique. Comme le disait Carlo ACUTIS, saint Carlo ACUTIS, nous ne sommes pas des photocopies ».

La passivité, c'est accueillir comme la Vierge Marie, humblement la présence de Dieu, se laisser mouvoir par l'Esprit Saint.

« Tout ce que vous pouvez faire en invitant Jésus dans vos vies, personne d'autre ne peut le faire. Aucun évêque, aucun prêtre ne peut être témoin à votre place dans votre vie concrète, dans vos lieux, quel que soit le lieu. Pour ça il faut accepter que l’on ne puisse pas être chrétien à moitié. On ne peut pas être chrétien le dimanche matin et peut être le jour de la louange du mercredi soir. On ne peut pas être chrétien en disant Seigneur je te donne déjà le dimanche matin et le mercredi soir, s'il te plaît laisse-moi le samedi soir. Cela ne veut pas dire que ça restreint nos activités, ça veut dire que même le samedi soir vous avez le droit de faire la fête, mais avec Jésus. Vous ne pouvez pas le priver de ça quand même. Vous faites la fête sans Jésus ? Donc ça veut dire qu'on peut mettre Jésus dans tous les instants de nos vies » a-t-il indiqué.

Comment témoigner et participer

« La vie chrétienne suppose de se dire, Seigneur je suis là merci, tu m'as mis ici avec mes difficultés, avec mes combats, avec mes fragilités, avec ma vocation, avec ce que j'ai d'unique. C'est pour que je sois ton corps. C'est pour que je sois tes mains pour servir, tes jambes pour avancer, tes yeux pour regarder, tes oreilles pour écouter, ta langue pour louer, ton cœur pour aimer. Pour être des témoins du Christ, il faut l'inviter dans nos vies et se laisser mouvoir par lui. Se laisser mouvoir par son esprit, par son Esprit-Saint. L'Esprit-Saint viendra sur toi. En fait la vie chrétienne qui est faite de participation et de témoignages, c'est à la fois de la passivité et de l'activité. La passivité, c'est accueillir comme la Vierge Marie, humblement la présence de Dieu, se laisser mouvoir par l'Esprit Saint. Et ensuite, ayant reçu l'Esprit Saint, ne pas hésiter à poser la question : comment cela va-t-il se faire. Imaginez avec votre créativité, votre dimension absolument unique, comment vous allez faire pour que Jésus advienne. Vous avez prié, vous avez accueilli dans l'espérance, la présence de Dieu, ensuite il vous laisse faire. Il ne fera pas les choses à votre place. A vous d'être inventifs, à vous d'être créatifs, à vous de trouver votre place dans l'Eglise, à vous de savoir comment parler aux uns et aux autres » a également prêché Mgr Emmanuel.

L’Immaculée Conception c'est le premier instant de l'existence éternel, de l'éternel présence de Marie dans notre humanité. Cette créature toute humble qui advient par la grâce de Dieu et son Assomption

S’agissant de l’importance du témoignage dans notre vie de chrétien, l’évêque de Digne eut ces mots très inspirants ? « Le témoignage ce n’est pas une technique, le témoignage c'est d'abord de beaucoup aimer Jésus et les autres. Si vous aimez les autres vous saurez leur parler. Pas juste pour vous débarrasser en disant ça y est j'ai parlé de Jésus c'est bon, mais vraiment pour faire adhérer l'autre à la personne de Dieu. Alors vous serez des âmes mariales, ça ne se verra pas nécessairement à l'extérieur. Il y en a même qui témoignent sans rien dire, qui témoignent sans parler, qui témoignent seulement en regardant, en priant, qui témoignent en aimant.  C'est ça le secret. Le secret de la fête d'aujourd'hui, l'Immaculée Conception, c'est celui-là. Et du coup en vous expliquant cela, j'ai aussi réussi je pense à vous faire comprendre ce que c'était que l'Assomption. En fait c'est le début et la fin de l'histoire. L’Immaculée Conception c'est le premier instant de l'existence éternel, de l'éternel présence de Marie dans notre humanité. Cette créature toute humble qui advient par la grâce de Dieu et son Assomption, c'est l'entrée dans la Gloire. Elle est déjà entrée dans l'éternité depuis sa conception mais elle entre dans une dimension nouvelle avec son corps et son âme ».

Seigneur, tu as mis telle personne sur ma route, à cette occasion là j'aurais pu aimer, j'aurais pu me donner, j'aurais pu être tes yeux, ta langue, tes mains, ton cœur et je ne l'ai pas été. Seigneur apprends-moi à être toi-même au cœur du monde.

Pourquoi la Sainte Vierge, l’Immaculée Conception monte-t-elle au ciel avec son corps et son âme, s’est interrogé Mgr Emmanuel GOBILLIARD, en conclusion de son homélie. « Parce qu’à aucun moment de sa vie elle n'a rompu l'éternité en elle. Donc l'éternité avait commencé le jour de sa conception et ne s'est jamais arrêté. Nous autres, pauvres pêcheurs, parce que nous ne savons pas aimer, il y a des ruptures, il y a des coupures, ça s'appelle le péché. Quand vous allez vous confesser, je vous invite à dire - parce que souvent on dit tout ce qu'on a fait de mal -, à essayer de dire tout ce que vous n'avez pas fait de bien. A dire humblement, Seigneur, tu as mis telle personne sur ma route, à cette occasion là j'aurais pu aimer, j'aurais pu me donner, j'aurais pu être tes yeux, ta langue, tes mains, ton cœur et je ne l'ai pas été. Seigneur apprends-moi à être toi-même au cœur du monde. Alors vous ferez l'unité. L'unité c'est le lien de la charité dans la perfection. L’unité c’est ce qui va nous permettre, parce que c'est le Christ notre unité, c'est ce qui va nous permettre d'être vraiment des témoins, d’être vraiment des participants de la vie de l'Eglise. Alors nous pourrons être heureux de donner le Christ au monde comme Marie ».

Le mot très profond du séminariste Moderson TOUSSAINT, en route vers le sacerdoce

Bien plus qu’une homélie, c’est bien un enseignement, voire une catéchèse, sous la mouvance de l’Esprit Saint, que nous a offert Mgr Emmanuel GOBILLIARD, évêque de Digne, lors de cette célébration de la solennité de l’Immaculée Conception, lundi soir 8 décembre 2025, à l’église du bourg des Abymes, qui fêtait sa sainte patronne. Au terme de cette magnifique célébration animée par les chorales du Doyenné, c’est le jeune Moderson TOUSSAINT, séminariste, actuellement en stage au sein de la paroisse, avant son ordination diaconale en vue du sacerdoce, qui fut chargé du mot de remerciement. Prenant le soin de n’oublier personne, ce qui n’est jamais simple.

« Nous profitons de cette occasion pour réitérer notre merci à Marie, qui, par son OUI nous a gratifié du trésor le plus précieux : Jésus, notre Sauveur qui nous rassemble aujourd’hui. Marie, Mère de Jésus et Mère de notre unité tu nous accompagne sur le chemin d’unité. Car, il a fallu faire un pour que cette grande fête soit une réussite. En toute humilité, Marie nous encourage à demeurer unis dans l’espérance et s’adressant à nous aujourd’hui, elle nous dit certainement avec tendresse, regarder autour de vous. Saluer la présence de tous ceux qui ont fait le déplacement, le dévouement de tous ceux qui ont participé aux différence service, car c’est la manifestation de l’amour qu’il nous est demandé de vivre et de partager pour la Gloire de Dieu et le Salut des âmes » a dit Moderson TOUSSAINT.

Il ne restait alors à Mgr Philippe GUIOUGOU, évêque de Guadeloupe qu’à remercier Mgr Emmanuel GOBILLIARD, évêque de Digne pour sa présence et ses vacances actives au sein de notre diocèse, entre Terre-de-Bas, aux Saintes, pour la fête de Saint-Nicolas samedi 6 décembre et la solennité de l’Immaculée Conception aux Abymes, avant d’annoncer l’ouverture officielle du Jubilé des 300 ans de la paroisse Immaculée Conception des Abymes et donner à l’assemblée sa bénédiction finale.

Vous pouvez revivre en image cette célébration en cliquant sur ce lien.

Thierry FUNDERE (Avec la paroisse Immaculée Conception des Abymes)

POUR ALLER PLUS LOIN

1726-2026 : Le Jubilé des 300 ans de la paroisse Immaculée Conception des Abymes officiellement lancé

Un peu d’histoire. La Paroisse des Abymes fut créée au Morne Miquel à la suite d’une pétition des habitants en 1720 et de la décision du Roi Louis XV qui, en 1726 alloua une somme de 540 livres par an au Curé de la localité. En 1735 la paroisse prit le nom de « Notre Dame de Bon Encontre ». Il n’existe, à l’heure actuelle, aucune trace de l’Église, mais, il semble qu’elle a été construite à l’emplacement où se trouve la Régie des Eaux sur le Morne Miquel. L’Église du nouveau Bourg a été construite en 1846. Bien plus tard, elle a été reconstruite et agrandie. Elle est sous le vocable de l’Immaculée Conception. Selon les écrits des archives de la Ville, la paroisse des Abymes aurait pris naissance en 1726 au Morne Miquel. Et ce ne serait que quelques années plus tard, en 1846 qu’elle fut installée au Bourg des Abymes sous le vocable de « Notre Dame de l’Immaculée conception ». Les actions et manifestations qui marqueront l’anniversaire des 300 ans de la fondation de la paroisse sont appelées à faire mémoire du cheminement qui fut à l’œuvre de 1726 à Miquel, jusqu’à la construction de l’Église du Bourg en 1846. Tout en sachant que la paroisse en tant que telle existe bel et bien dès 1726. Le premier Bourg des Abymes a été fondé en 1691, il s’étendait du Morne Miquel au cimetière de Pointe-à-Pitre. Ce Bourg a connu plusieurs appellations et déplacements. Les Abymes sont érigés en paroisse en 1726.

A propos du Chronos, du Kairos et de l’Aiôn, évoqués dans l’homélie de Mgr GOBILLIARD

Les premières réflexions autour du temps sont apparues chez les Grecs de l’Antiquité. Ils ont ainsi défini 3 types de temps :

  • Chronos : le temps physique. C’est le temps que nous mesurons chronologiquement.
  • Kairos : le temps métaphysique. C’est le point de basculement décisif, avec un « avant » et un « après ».
  • Aiôn : le temps cyclique.

Le temps Chronos

Dans la mythologie grecque, Chronos était le dieu représentant la personnification du temps, et notamment des douze heures du jour ou de la nuit. Le temps Chronos, c’est celui que nous connaissons tous, c’est le temps physique. Il permet de segmenter le temps en passé, présent et futur, grâce aux unités de mesure telles que la seconde, la minute, l’heure… Ce temps est quantitatif et linéaire.

Le temps Kairos

Le temps Kairos est un temps métaphysique. C’est le point de basculement décisif, avec une notion d’avant et d’après, où quelque chose de spécial arrive. Contrairement à Chronos, le temps Kairos n’est pas linéaire, il est qualitatif, c’est le temps « entre ». Il ne se mesure pas, il est immatériel et se ressent. C’est une autre dimension du temps qui crée de la profondeur dans l’instant.

Le temps Aiôn

Aiôn était une divinité grecque associée au temps, au cercle englobant l’univers (selon les croyances grecques) et au zodiaque. Ce temps est peu connu. C’est le temps des cycles, comme les saisons, la respiration, le sommeil.

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