A première vue, la page d’évangile de ce dimanche paraît très déstabilisante : il s’agit d’annonce de destruction, de guerres, de tremblements de terre, d’épidémies… Jésus serait-il devenu un prophète de malheur ? Evidemment, la réponse est NON. En fait, l’évangéliste poursuit son enseignement dans le Temple (Lc 20,1) par un discours sur les évènements de la fin de Jérusalem et du Temple.
Le Temple suscite l’admiration des disciples. Jésus leur dit : « ce que vous contemplez, des jours viendront où il n’en restera pas pierre sur pierre : tout sera détruit ». Il est interrogé sur la date et sur les signes annonciateurs… Parmi les signes, il y a les faux messies qui se présenteront (Ac 5,36-37 ; Ac 21,37-38). Ils annonceront la venue glorieuse du Règne de Dieu, mais il ne faudra pas les écouter. « Quand vous entendrez parler de guerres et de soulèvements, ne vous effrayez pas […] ce ne sera pas tout de suite la fin ». Les tremblements de terre et les épidémies de peste et de famines, les signes que des gens verront dans le ciel, ne sont pas encore les signes décisifs de la fin du monde…
Jésus annonce les persécutions qui arriveront bien avant ces signes. Il invite les disciples à ne pas avoir peur car ce sera pour eux « l’occasion de rendre témoignage » de leur foi et de « rendre compte de leur espérance » (1 P 3,15). Ensuite, lui-même les soutiendra en leur inspirant « un langage et une sagesse » auxquels leurs adversaires ne sauront quoi répondre. Les familles ne seront pas épargnées par les persécutions. Malgré tout cela, Jésus se montre rassurant : « pas un cheveu de votre tête ne sera perdu. C’est par votre persévérance que vous obtiendrez la vie »…
Autrement dit, loin de nous inviter à désespérer, à avoir peur, les paroles de Jésus nous invitent à tenir bon dans l’épreuve, à garder confiance. Aussi, n’oublions jamais cette parole de Paul : « oui, j’ai la certitude que rien ne peut nous séparer de son amour : ni la mort, ni la vie, ni les anges, ni d’autres autorités ou puissances célestes, ni le présent, ni l’avenir, ni les forces d’en haut, ni celles d’en bas, ni aucune chose créée, rien ne pourra jamais nous séparer de l’amour que Dieu nous a manifesté en Jésus-Christ notre Seigneur ». (Rm 8,38-39)
En cette journée mondiale de la pauvreté, prenons conscience qu’autour de nous, beaucoup vivent et traversent des moments très compliqués et inimaginables. Pensons aux plus fragiles, aux plus petits de notre Guadeloupe mais aussi démunis, aux pauvres… S’occuper d’eux n’est pas réservée qu’aux associations caritatives… Faisons nôtres cette prière proposée par la liturgie eucharistique : « Ouvre nos yeux à toute détresse, inspire-nous la parole et le geste qui conviennent pour soutenir notre prochain dans la peine ou dans l’épreuve ; donne-nous de le servir avec un cœur sincère selon l’exemple et la parole du Christ lui-même ».
Père Gérard FOUCAN
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