Plus que jamais, nous avons à nous tourner vers la Vierge Marie


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mardi 4 novembre 2025
Diocèse de Guadeloupe

L’homélie de Père Gérard FOUCAN, en la Fête de Notre-Dame de Guadeloupe, lors de la messe solennelle qu’il présidait le 4 novembre 2025, à l’église Saint-Pierre et Saint-Paul, à Pointe-à-Pitre, en ses qualités de curé de la paroisse et de vicaire général de notre diocèse.

Frères et Sœurs, on dit que le guadeloupéen aime faire la fête. Pour les repas de fête, le vin et/ou le champagne est bien souvent présent sinon celui qui a invité les autres se fera « malparler »… Et voilà qu’il est question de vin dans ce récit évangélique généralement appelé : « les noces de Cana »

Notons bien que Marie est celle qui voit.  C’est la première qui a perçu le manque de vin dans ce repas où elle n’était pourtant qu’une invitée. Elle est la mère attentive à tout besoin de son entourage. Le vin est signe de joie, d’amour, d’abondance. Le manque de vin peut être notamment l’effet du manque de travail, l’effet de maladies, de situations problématiques que nos familles traversent dans le monde entier.

Marie recourt à Jésus avec confiance : elle va à Jésus et prie.   Devant la réticence de Jésus qui ne veut pas faire de miracle gratuit, Marie est ‘zen’, elle n’est nullement troublée : elle connait son Fils, elle a confiance en lui. Il fera quelque chose.

Frères et Sœurs, quand apparaissent dans notre vie des pauvretés amoureuses, morales ou spirituelles, nous avons à nous tourner vers la Vierge Marie avec une totale confiance.

Notons bien qu’avant le miracle, Jésus a demandé une participation des serviteurs : « Remplissez d’eau les outres ». De même dans nos difficultés, il est important de prier : de verbaliser nos manques, de mettre sur ta table nos contentieux, d’en parler ouvertement mais sans agressivité, sans faire à l’autre un procès d’intention. Mais prier ne suffit pas. Il faut que chacun y mette du sien car les torts sont souvent partagés. Il faut que chacun fasse des efforts pour aller à la rencontre de l’autre, que chacun remplisse ses outres de bonne volonté et de pardon. Et alors Jésus sollicité par Marie fera le reste et nous aidera à retrouver la paix et l’amour en famille, au travail, dans notre paroisse et dans nos différents milieux de vie…

Frères et Sœurs, nous vivons un contexte inquiétant et préoccupant. Chaque jour, nous voyons les nouvelles : des jeunes tués, des familles brisées, une société blessée. Comment ne pas penser aux récents braquages dans des cimetières… 

Face à tout cela, nous nous sentons démunis et impuissants. Que pouvons-nous faire ? À qui demander secours ?

Plus que jamais, nous avons à nous tourner vers la Vierge Marie , elle qui est le refuge des affligés, elle qui est la mère protectrice. 

Lorsque la Vierge Marie apparaît à Guadalupe en 1531, c’est un peuple opprimé qu’elle vient consoler. Elle ne vient pas avec puissance ou jugement. Elle vient comme une mère, proche, douce, mais forte. Elle dit à Juan Diego : « Ne suis-je pas ici, moi qui suis ta mère ? » 

Et c’est la même parole que Marie nous adresse aujourd’hui, à nous, ses enfants de Guadeloupe : « Pourquoi as-tu peur ? Pourquoi ce cœur troublé ? Ne suis-je pas là ? Moi qui suis ta mère ? » Malgré ce climat de violence qui nous interroge tous, accrochons-nous à Dieu, prions régulièrement la Vierge Marie.

Que la Vierge Marie nous accompagne dans tous les aspects de notre vie y compris nos engagements au sein de notre diocèse. Qu’elle nous aide à vivre l’orientation pastorale de notre évêque pour cette année : « Avec Jésus-Christ, en Eglise, participons et témoignons »  Qu’elle accompagne notre évêque et ses confrères actuellement à Lourdes pour l’Assemblée des Evêques de France. AMEN !

 

 

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