Frères et sœurs, auditeurs de Radio Massabielle, bien que nous soyons situés actuellement en plein mois d'octobre, mois du Rosaire par excellence, je ne vous apprends rien en vous disant que nous faisons l'expérience quotidienne, que nous ne sommes pas l'Immaculée Conception.
Et alors, nous devrions tous nous dire comme Saint Paul : Je ne fais pas le bien que je voudrais, mais je commets le mal que je ne voudrais pas. Si je fais le mal que je ne voudrais pas, alors ce n'est plus moi qui agis ainsi, mais c'est le péché, lui, qui habite en moi.
La première lecture d'aujourd'hui nous présente la description la plus dramatique de la condition humaine. L'Homme est un être divisé qui aspire au bien et qui fait le mal. Le mal colle à notre être, il habite en nous. Avant même que l'Homme prenne une décision, le mal est déjà en lui.
En réfléchissant bien, on peut se dire que pour beaucoup de personnes, en les écoutant, c'est toujours les autres qui ne sont pas bon. C'est facile, et même superficiel, de toujours accuser les autres, accuser le monde, pour justifier ou excuser ses chutes ou telle ou telle situation.
Remarquons bien que Saint Paul est honnête sur sa vie, sur ses faiblesses. Moi-même, je prends plaisir à la loi de Dieu, mais dans les membres de mon corps, je découvre une autre loi qui me rend prisonnier de la loi du péché.
Oui, le péché est la véritable aliénation de l'homme. Le mal aliène l'homme en l'engageant dans une destinée qui contredit ses aspirations profondes et la vocation à laquelle Dieu l'appelle. Le péché est destructeur de l'homme.
Et voilà que la première lecture se termine ainsi avec le propos de Saint Paul : Malheureux homme que je suis, qui donc me délivrera de ce corps qui m'entraîne à la mort ? Mais grâce soit rendue à Dieu par Jésus-Christ notre Seigneur ! » Autrement dit, le texte se conclut par une exclamation de détresse, mais surtout une action de grâce à Dieu par Jésus-Christ qui est par excellence la source de la délivrance.
Alors, frères et sœurs, auditeurs de Radio Massabielle, ne l'oublions jamais. Au moment même où nous sommes en danger de nous perdre, au moment où nous sommes, comme on dit, au fond du tunnel, la main de Dieu vient toujours nous prendre, nous sauver, nous relever et nous aider à marcher ensemble dans la confiance.
Comme nous l'avons chanté lors de l'acclamation à l'Évangile, cette main de Dieu nous invite aussi à vivre la mission partout où le Seigneur nous invitera à la vivre, sûrs de sa présence depuis hier, aujourd'hui et pour les siècles des siècles.
Père Gérard FOUCAN, vicaire général et curé de la paroisse Saint-Pierre et Saint-Paul, à Pointe-à-Pitre.
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