La liturgie de ce dimanche nous présente quelques caractéristiques de la prière.
1. Une vraie prière est faite avec confiance.
Dans la première lecture, Moïse prie sur la montagne pendant que Josué combat dans la plaine. Tant que les mains de Moïse restent levées vers Dieu, Israël tient bon. Quand elles tombent, Amalec reprend le dessus. La victoire ne vient donc pas de la force des armes, mais de la puissance de la prière confiante. De même, dans l’Évangile, la veuve ne se lasse pas d’importuner le juge injuste. Sa ténacité finit par lui obtenir justice. Prier, c’est s’abandonner à Dieu sans se décourager, convaincus qu’il agit même dans le silence.
2. La prière persévérante est toujours fructueuse.
Jésus insiste : « Il faut toujours prier sans se décourager. » (Lc 18,1). Moïse, les bras levés du matin au soir, nous enseigne cette patience active qui soutient la foi.
Persévérer ne signifie pas forcer la main de Dieu, mais demeurer fidèle dans la relation, même quand la réponse se fait attendre. La prière est comme un souffle régulier : sans elle, notre âme s’essouffle.
3. La prière est chemin de combat.
Moïse lève les bras : il lutte. La veuve insiste : elle se bat. La prière véritable est un combat spirituel. Nous affrontons nos distractions, nos doutes, nos découragements, et aussi les forces du mal qui veulent nous éloigner de Dieu. Saint Paul nous exhorte : « Tiens bon dans ce que tu as appris ! » (2 Tm 3,14). Prier, c’est tenir bon. Ce combat n’est pas solitaire : Moïse est soutenu par Aaron et Hur. Nous avons besoin les uns des autres. La prière communautaire porte la force de l’unité et de la charité fraternelle.
4. Notre prière rejoint le cœur des autres quand elle est solidaire.
Moïse prie pour son peuple ; Jésus prie pour ses disciples ; l’Église prie pour le monde. Quand nous intercédons pour les malades, les jeunes, notre pays, nous devenons instruments de la miséricorde de Dieu.
Pensons chaque jour à ceux qui peinent, à ceux qui espèrent, à ceux qui ne savent plus prier. Notre fidélité dans la prière fait jaillir la bénédiction de Dieu sur eux.
Frères et sœurs, levons nos mains comme Moïse, insistons comme la veuve et agissons comme Paul. Ne nous lassons jamais de prier. C’est dans la prière confiante, persévérante, fraternelle et agissante que Dieu nous accorde la victoire sur nos “Amalécites” - toutes ces forces de découragement, de peur et de mal qui nous assaillent.
Seigneur, garde nos mains levées vers toi, dans la prière,
Fortifie notre foi quand vient la fatigue,
Et fais nous gouter dès ici-bas, la joie de ta justice et de ta paix.
Amen
Dans la même catégorie
-
Dimanche05/10
Enmé fwè é sè a’w sé sa ki témwagné
Le billet spirituel du dimanche 5 octobre 2025, 27ème dimanche du Temps Ordinaire (semaine III du Psautier) — Année C, « Si vous aviez de la foi ! » [...]
Diocèse de Guadeloupe
Billet spirituel -
Dimanche28/09
L’idée même du jugement final peut être utile pour réveiller notre générosité.
Le billet spirituel du dimanche 28 septembre 2025, 26ème dimanche du temps ordinaire, par le Père Roland KINKOUNI, curé de Baie-Mahault.
Diocèse de Guadeloupe
Billet spirituel -
Dimanche21/09
Faisons des amis pour le ciel
Ce dimanche 21 septembre 2025, 25ème dimanche du temps ordinaire, c’est le Père Norbert TIBEAU, curé de Capesterre Belle-Eau, qui partage avec nous [...]
Diocèse de Guadeloupe
Billet spirituel