Pèlerinage de la Croix Glorieuse : Rendez-vous à Routhiers, Capesterre Belle-Eau ce dimanche 14 septembre


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samedi 13 septembre 2025
Diocèse de Guadeloupe

Comme chaque année autour du 14 septembre ou le jour-même, est célébrée non loin de la chapelle de Routhiers, à Capesterre Belle-Eau, la Fête de la Croix Glorieuse. Ce pèlerinage, avec la longue marche de stations en stations, qui précède cette messe solennelle en plein air, est l’un des plus populaire de notre diocèse. Cette année, ce temps fort coïncide avec l’installation par l’évêque Mgr Philippe GUIOUGOU, du nouveau curé de la paroisse, le Père Norbert TIBEAU. Petit rappel de l'histoire de la Croix Glorieuse de Routhiers.

L’histoire de la Croix Glorieuse de Routhiers remonte à très longtemps. Elle prend naissance au début du XXᵉ siècle, lorsqu’une habitante de cette section découvrit une croix à l’endroit où s’élève aujourd’hui la chapelle. Profondément marquée par cette découverte, elle en informa le curé de la paroisse de l’époque. Ensemble, ils se rendirent sur le lieu de la croix et s’y recueillirent dans la prière.

À cette époque, la vie des habitants était intimement liée au travail de l’usine et à la coupe de la canne à sucre. Les conditions de travail difficiles rendaient la foi particulièrement précieuse comme source de réconfort et de soutien spirituel. Le curé, sensible à cette réalité, décida d’associer sa prière non seulement au site de Routhiers, mais également à proximité de l’usine, près de Géta, où se dressait une autre croix, connue sous le nom de « Croix Jubilée ».

De cette proximité naquit un lien spirituel entre la croix de Routhiers et la Croix Jubilée. Progressivement, un petit pèlerinage s’instaura : les fidèles cheminaient de la Croix Jubilée, située près de l’actuelle station-service, jusqu’à Routhiers. Ce pèlerinage modeste, mais fervent, marqua les débuts d’une tradition appelée à durer.

Au fil du temps, des interruptions eurent lieu. Toutefois, la mémoire de la croix demeura vivace dans le cœur des habitants. La tradition orale rapporte qu’à l’époque de sa découverte, divers phénomènes mystérieux furent observés, renforçant la conviction populaire du caractère providentiel de la croix.

Un siècle plus tard, en 2019, la communauté célébra avec ferveur le centenaire de la Croix Glorieuse. Cet anniversaire marqua un renouveau, donnant une ampleur nouvelle à la fête et au pèlerinage.

Aujourd’hui, la célébration de la Croix Glorieuse à Routhiers demeure un temps fort de foi et de rassemblement. Ce qui avait commencé par une découverte humble et un petit pèlerinage s’est transformé en une tradition spirituelle vivante, enracinée dans l’histoire du peuple et dans la prière de l’Église.

Ce dimanche 14 septembre 2025, vous pourrez suivre en direct sur les réseaux sociaux du diocèse de Guadeloupe, ce pèlerinage de Routhiers et la messe d’installation de Père Norbert TIBEAU.

La paroisse de Capesterre Belle-Eau (Avec le service diocésain de la communication)

POUR ALLER PLUS LOIN 

Samedi 16 août dernier, pratiquement un mois jour pour jour, avant cette Fête de la Croix Glorieuse 2025, Mgr Philippe GUIOUGOU, au dernier jour de sa visite pastorale sur l’île de la Désirade en fête, a livré un très bel enseignement durant la messe des marins-pêcheurs, sur le thème de la Croix associée l’ancre d’un bateau, comme on peut le voir sur logo du Jubilé 2025.  Lors de cette Eucharistie, Mgr Philippe insista sur cette image que le défunt pape François a utilisé pour symboliser l’espérance, thème central de cette année jubilaire.

« Il y a la croix qui ressemble à une ancre de bateau. Eh bien cette image que le pape a utilisé est une image aussi forte et souvent reprise dans l’Eglise. L’ancre symbolise l’espérance. A quoi sert l’ancre dans un bateau ? A éviter de dériver. C’est exactement cette image qu’il y a derrière la croix que le pape a utilisée pour symboliser l’année de l’espérance. L’ancre, la croix du Christ, nous évite de dériver, nous évite de partir en eau profonde et ne plus pouvoir revenir. L’ancre aussi c’est le symbole de la fidélité dans l’Eglise. Le pape à travers ces symboles dit aux fidèles, si vous voulez être stables, si vous ne voulez pas dériver, il faut vous accrocher à l’ancre et surtout au Christ. Quelques fois, nous affrontons les tempêtes de la vie seul, oubliant cette ancre qui est Dieu. Il arrive que nous affrontions seuls les tempêtes de la vie qui peuvent être multiples : la maladie, la perte de son travail… en oubliant qu’il y a l’ancre qui est là, le Christ, celui qui est mort sur la croix pour nous sauver. La force de la croix c’est qu’elle est plantée en terre et elle se dresse vers le ciel. Donc la croix, est cette image que l’on utilise aussi dans la Bible, qui relie ciel et terre. Le Christ est ce lien entre le ciel et la terre. A chaque fois que nous oublions cette ancre, c’est Dieu que nous oublions. Parce que derrière l’ancre, c’est le Christ, c’est Dieu lui-même. C’est lui notre espérance. C’est lui qui est mort et ressuscité. Donnons aussi une place, pleine et grande, à cette croix dans nos vies. Cette croix qui n’est pas simplement un bijou, une décoration, quelque chose qui fait beau si nous l’accrochons à notre mur ou si nous là mettons sur notre bateau. Cette croix a une force. La force en Christ, cette stabilité, cette assurance de ne pas dériver ou en tout cas, même si nous dérivons à un moment, nous allons revenir à bon port avec le Seigneur ». 

(Extrait de l'homélie de Mgr Philippe GUIOUGOU, évêque de Guadeloupe. Messe des marins-pêcheurs à la Désirade, Samedi 16 août 2025, Eglise Notre-Dame de l'Assomption)

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