« Qui est mon prochain ? »

Il serait facile de penser que le prochain c’est celui qui fait partie de nos proches. Mais Jésus dit que « c’est celui dont tu te rends proche ».

Jésus nous donne en exemple un samaritain : un homme méprisé qui fait partie d’un peuple où l’on vit une religion à moitié païenne. 

Pourtant la loi d’amour dont parle l’Évangile est aussi inscrite dans son cœur. Il s’est arrêté ; il s’est fait proche de cet homme. Le prochain, c’est celui qui fait preuve de bonté envers le blessé.

Dans cette page d’évangile, ce voyageur blessé c’est l’homme déchu, l’homme du péché. Jésus est descendu du ciel ; il nous a pris en pitié. Le vin et l’huile du Samaritain représentent les sacrements institués par le Christ.

C’est ainsi que commence la charité : il faut savoir regarder et rester sensible au malheur, aux besoins et aux appels. On ne sait jamais où la charité finira : après le moment de la pitié vient le moment de la charité active.

Les belles paroles ne suffisent pas. Le principal c’est l’action, c’est de tout faire pour aider l’autre à se relever à revivre et à retrouver sa dignité.

Avant de dire à quelqu'un : "Tu as faim, voici à manger", sommes-nous capables de nous arrêter quelques minutes pour l'entendre dire son histoire, sa souffrance et sa peine ? 

Oui, aimer mon prochain, c’est aimer le Christ qui s’est fait proche.

C’est aussi aimer l’Église car “le Christ et l’Église sont un”. Le Christ est mon prochain ; il m’a soigné, chargé sur sa monture et confié à l’auberge de l’Église. Je lui dois toute ma reconnaissance et mon amour.

A la suite du christ, je dois me faire proche de tous les blessés de la vie pour les servir. C’est à notre amour que nous serons reconnus comme disciples du Christ.

Fred FELIX (Diacre)