En cette fin d’année scolaire et pastorale, la plupart d’entre nous ressentent plutôt le besoin de souffler et d’oublier leurs responsabilités et leurs soucis. Ils pensent que ce n’est peut-être pas le bon moment pour lancer des appels au chantier de la mission. Mais l’évangile de ce 14ème dimanche nous invite à voir les choses autrement.
Lorsque nous écoutons cet évangile sur la mission, nous sommes tentés de penser d’abord aux autres… : aux prêtres, aux missionnaires, aux religieux comme s’il ne s’adressait pas à nous aussi, personnellement. Nous estimons que notre rôle est uniquement celui de la prière :
Ces 72, c’est nous. Oui, c’est nous qui sommes concernés. Le Christ désigne chacun de nous pour la mission, pour annoncer la bonne nouvelle. Le chiffre 72 est évidemment symbolique : c’était le total, à cette époque, de toutes les nations du monde, toutes celles qui composaient l’humanité connue. C’est dire que l’Évangile doit être prêché au monde entier et il ne doit pas l’être, simplement par le pape, par les évêques, par les 12 apôtres, mais par tout le monde.
Alors, oui il nous faut prier pour les vocations sacerdotales, pour les vocations religieuses en Guadeloupe. Combien de vocations se sont perdues parce que pas soutenues.
Désignés, ces « 72 » sont envoyés devant Jésus, comme Jean-Baptiste le précurseur, préparer le terrain spirituel où le Christ se rendra présent. Nous sommes des gens qui doivent alerter les autres. Ce rôle est modeste, mais il est capital et grandiose : pouvoir marcher devant le Seigneur en annonçant sa venue.
« Voici que je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups. ». Et dans ses instructions, Jésus évoque la réalité des combats, des oppositions, des refus : « Mais dans toute ville où vous entrerez et où vous ne serez pas accueillis… ». La mission de l’Eglise ne peut pas faire l’impasse sur les oppositions. Il n’est ni juste, ni sain, que l’Eglise, dans une recherche de séduction, de compromission ou de peur, taise ce qui la distingue des modes de pensées. Mais, retenons que Jésus, même dans le cas d’un refus, nous invite à être clairs dans notre annonce : « Toutefois, sachez-le : le règne de Dieu s’est approché. » engage-t-il à dire à ceux qui refusent d’accueillir l’Evangile.
Quant aux conditions difficiles de l’exercice de la mission : « Ne portez ni bourse, ni sac, ni sandales … ». La pauvreté à laquelle Jésus invite ses disciples est la garantie que ses disciples ne chercheront pas leur profit, mais se consacreront d’abord à l’œuvre de Dieu. C’est la garantie aussi que l’œuvre qui s’accomplira sera celle de Dieu et non celle des hommes.
Seigneur, tu m’envoies porter ta bonne nouvelle, ton amour est pour tous.
Frantz DESSOUT (Diacre)
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