Dimanche 9 juin 2025, c’était jour de fête à plus d’un titre au sein de notre diocèse de Guadeloupe, à l’instar de toute l’Eglise universelle. Mais l’on retiendra la tonalité très singulière cette année, de la de la Solennité de la Pentecôte en Guadeloupe. Et pour cause. Pas moins de 700 laïcs issus des groupes charismatiques et venus de toutes les paroisses du département étaient attendus à la cathédrale Notre-Dame de Guadeloupe, pour recevoir l’effusion de l’Esprit Saint, lors de la célébration présidée à 15h par Mgr Philippe GUIOUGOU. L’évêque de Basse-Terre et de Pointe-à-Pitre qui fêtait par ailleurs son anniversaire de naissance à cette même date, ce qui lui a valu de nombreuses marques d’affection, de la part des prêtres, des diacres et surtout des fidèles.
A l’entame de cette célébration, le Père Patrix DESEIDE, curé de Sainte-Rose et prêtre accompagnateur du Renouveau Charismatique diocésain, prononça le mot d’accueil, non sans avoir souhaité un joyeux anniversaire à notre évêque, sous les applaudissements nourris de l’assemblée. « A l’Ascension Jésus nous a fait cette promesse, vous allez recevoir une force, celle du Saint-Esprit qui viendra sur vous, alors que vous serez mes témoins. Aujourd’hui, en ce jour de fête de la Pentecôte, de manière solennelle, en communion avec l’Eglise universelle, nous revivons le renouvellement intérieur de la Grâce de Dieu. Pour accomplir dans le service et la mission de son Eglise, constamment Dieu ne cesse d’envoyer le don de son Esprit Saint qui suscite toujours des charismes et donne à chaque chrétien la capacité de vivre pleinement l’Evangile et l’audace de l’annoncer sans peurs ni craintes » a-t-il affirmé.

Raviver la grâce du baptême et de la confirmation
« En ce dimanche 8 juin 2025, guidés par l’Esprit, ils sont nombreux, les fidèles venus des quatre coins de la Guadeloupe, pour vivre au cœur de cette Eucharistie, un moment intense de leur foi, ce qu’on appelle l’effusion de l’Esprit Saint. Pour mieux vivre cet évènement spirituel, pendant plusieurs semaines, dans leurs paroisses respectives ou en Doyennés, soigneusement, ils se sont préparés et formés, à travers des séminaires qui leur permettent non seulement d’approfondir la Parole, mais aussi d’expérimenter la profondeur de l’amour et de la miséricorde de Dieu. Par l’imposition des mains, le Saint Esprit viendra de nouveau visiter leur cœur pour raviver la grâce de leur baptême et de leur confirmation, afin de faire d’eux de vrais témoins d’Espérance et des propagateurs de l’amour de Dieu. Frères et sœurs, ouvrons nos cœurs à Dieu et laissons-nous transformer par son Esprit Saint » a conclu Père Patrix.
Quoi de plus grand, quoi de plus beau, que de se faire appeler, d’être appelé ou de se considérer soi-même comme filles et fils de Dieu. C’est la marque de la présence de l’Esprit en nous, la marque que l’Esprit agit en nous.
La célébration pouvait alors commencer sous la présidence de Mgr Philippe, avec à ses côtés, outre le Père Patrix DESEIDE, plusieurs autres prêtres parmi lesquels Père Lucien KOURAOGO, Père Anthony ETIENNE curé de Basse-Terre, Père Julien DOSSOU curé d’Anse-Bertrand, le vicaire général Père Gérard FOUCAN, Père Jacques HIVON, chancelier de notre diocèse, et les diacres Frantz DESSOUT et José OBERTAN. Bien entendu, ce sont les textes de la liturgie du dimanche de Pentecôte qui furent médités.
Dieu se révèle encore plus grandement à nous quand nous acceptons de traverser ses difficultés en criant vers le Père, Abba, Papa !
C’est le Diacre Frantz qui proclama l’Evangile de Jésus Christ selon saint Jean- (Jn 14, 15-16.23b-26). « En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : Si vous m’aimez, vous garderez mes commandements. Moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre Défenseur qui sera pour toujours avec vous. Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole ; mon Père l’aimera, nous viendrons vers lui et, chez lui, nous nous ferons une demeure. Celui qui ne m’aime pas ne garde pas mes paroles. Or, la parole que vous entendez n’est pas de moi : elle est du Père, qui m’a envoyé. Je vous parle ainsi, tant que je demeure avec vous ; mais le Défenseur, l’Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera tout, et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit ».

Se tourner encore plus vers le Christ
Après l’acclamation de la Parole de Dieu, il était temps pour Mgr Philippe de nous enseigner à travers son homélie très inspirée, s’adressant à ceux et celles qui allaient recevoir l’effusion de l’Esprit. « Ce chemin que vous avez effectué, conduisant à l’effusion de l’Esprit Saint aujourd’hui, avait pour but de vous aider à vivre une vie chrétienne plus profonde, enraciné dans l’Esprit. L’objectif n’est pas tant de faire une expérience spirituelle merveilleuse, même si bien sûr, c’est toujours une expérience spirituelle forte que de ressentir la présence de Dieu dans nos vies, de goûter cette présence. Mais ce chemin de préparation est, était surtout là pour aider les uns et les autres à se tourner vers le Christ, à le rencontrer vraiment, à être des hommes et des femmes, remplis du Saint-Esprit. Ne l’oublions jamais, le but le chemin de notre vie chrétienne c’est la rencontre avec le Christ et être capable de dire, Seigneur je te connais car je t’ai rencontré. Faisant de nous des hommes et des femmes totalement engagés, afin d’être alors des apôtres de Jésus, en paroles et en actes pour une vie plus sainte ».
Si par l’Esprit, vous tuez les agissements de l’homme pêcheur, vous vivrez
Evoquant ensuite la deuxième lecture de Saint Paul apôtre aux Romains, Mgr Philippe poursuivi en ces termes, insistant sur l’invitation faite à sortir de l’être de chair. « Ainsi donc nous avons une dette, mais elle n’est pas envers la chair. Car si vous vivez selon la chair, vous mourrez. Mais si par l’Esprit, vous tuez les agissements de l’homme pêcheur, vous vivrez. En effet, tous ceux qui se laissent conduire par l’Esprit de Dieu, ceux-là sont fils et filles de Dieu. Quoi de plus grand, quoi de plus beau, que de se faire appeler, d’être appelé ou de se considérer soi-même comme filles et fils de Dieu. C’est la marque de la présence de l’Esprit en nous, la marque que l’Esprit agit en nous. La marque que nous faisons de telle sorte que la chair soit repoussée. En tout cas ce qui limite à travers la chair, la rencontre avec le Seigneur et que l’Esprit de Dieu prenne une plus grande place. Ce chemin que vous avez effectué vous a conduit ici, pour faire de vous des apôtres du Christ, en paroles et en actes pour une vie sainte ».

Les croix de la vie, chemins de conversion
« Tous ces séminaires et temps de préparation vécus n'enlèveront pas les problèmes de la vie. Vous le savez bien, toutes ces préparations n’ont pas forcément enlevées les croix de la vie, les croix qui traversent notre vie et qui quelques fois peuvent les rendre plus dures, plus difficiles. Mais tout ce temps de préparation conduisant à l’effusion de l’Esprit, ce temps est là pour nous aider à vivre une relation plus profonde encore en Christ et porter nos croix. Rappelons-nous que le Seigneur nous a dit qu’il rendra plus légers nos fardeaux. Mais c’est aussi cette finale de saint Paul apôtre qui m’a interpellé : nous sommes appelés à crier Abba, Père. C’est donc l’Esprit Saint lui-même qui atteste à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu. L’Esprit Saint est là pour révéler en nous que nous sommes enfants de Dieu. Recevoir l’Esprit Saint, recevoir cette effusion, c’est pour faire grandir en nous la conscience que nous sommes enfants de Dieu. Alors, puisque nous sommes ses enfants, nous sommes ses héritiers. Héritiers de Dieu, héritiers avec le Christ, si du moins nous souffrons avec lui pour être avec lui dans la Gloire. Nous savons bien que nous ne sommes pas là pour rechercher la souffrance, mais cette compréhension que dans nos vies, les joies comme les peines sont aussi des lieux où Dieu se révèle. Et Dieu se révèle encore plus grandement à nous quand nous acceptons de traverser ses difficultés en criant vers le Père, Abba, Papa ! » a prêché l’évêque de Guadeloupe.
Un parcours pour faire grandir en chacun une vraie disponibilité à l’Esprit.
Et Monseigneur Philippe de continuer ainsi son bel enseignement. « Les disciples étaient enfermés dans une maison. Ils avaient peur, encore tout tremblant de la mort de Jésus Christ, même si certains d’entre eux ont dit qu’ils l’ont vu, qu’ils l’ont rencontré ; mais les disciples avaient peur. Cela est normal, celui qui a été leur maître, celui qui les a instruits n’est plus là pour leur donner la Bonne Parole. Le Saint Esprit vient au cœur de nos vies, de vos vies. Quelques fois il nous surprend. Nous vivons une rencontre forte avec Dieu, alors que nous ne nous attendions pas forcément à vivre une telle rencontre. Le Seigneur est libre de venir nous interpeller. Cela peut être un dimanche où nous entendons une Parole de Dieu qui devient pour nous une révélation et éclaire nos vies. Que de témoignages d’hommes et de femmes qui nous disent, oui j’ai entendu cette parole un jour à la messe et cela m’a éclairé. Une révélation. L’Esprit Saint, le Seigneur m’a parlé et a éclairé ma vie par son Esprit. Mais aussi très certainement dans vos différents groupes, différents lieux de partage, temps de prières, une parole de révélation, une parole forte qui vient éclairer ma vie et qui me montre la direction, qui me fait sortir de l’emprise de la chair pour entrer comme héritier de l’Esprit Saint ».
Le Seigneur fait ce qu’il veut, au moment où il le veut et comme il le veut. Le Seigneur nous attend aux quatre coins de la vie, en famille, au travail, avec nos proches
« Des mois de préparation pour un chemin de conversion, pour vivre selon l’idéal évangélique. Voilà ce que vous demandez au Seigneur aujourd’hui, ni plus ni moins. Si vous êtes sortis des quatre coins de la Guadeloupe, c’est pour demander à vivre un idéal évangélique que nous n’arriverons jamais à atteindre, mais dont nous nous rapprochons jour après jour. Discerner la présence de Dieu dans nos vies. Changer de vie et rompre avec le péché, en tout cas prendre autant que possible, une autre direction, celle du bien, celle du Seigneur. Voilà très clairement ce que vous souhaitez, ce que vous demandez, ce pour quoi vous vous êtes préparés et la raison pour laquelle l’Esprit Saint descendra sur chacun d’entre nous. Oui, vous êtes prêts, en tout cas vous êtes préparés à vivre l’effusion parce que vous avez grandi dans votre foi et finalement, cette effusion a commencé bien plus tôt que vous ne le pensiez. Dans tout ce chemin de préparation, il y avait déjà des signes de cet Esprit de Dieu qui se donne à vous. Aujourd’hui, nous allons le manifester, le révéler. Vous êtes prêts à vivre cette effusion et surtout votre foi et votre connaissance de Dieu ont grandi. Et c’est dans cette foi et cette connaissance de Dieu que le Seigneur viendra se loger et poser son Esprit » a ajouté l’évêque de Basse-Terre et Pointe-à-Pitre dans sa prédication.

Témoigner et annoncer
« Frères et sœurs, l’Esprit Saint fait de vous, fait de nous, des disciples missionnaires. C’est la différence et le tournant de la Pentecôte. Jusqu’à la mort sur la Croix, les hommes et les femmes qui suivaient le Christ, étaient des disciples, pour certains ils commençaient un peu timidement à annoncer la Bonne Nouvelle. Mais ils étaient essentiellement des disciples, c’est-à-dire de ceux qui marchent à la suite du Christ. A la Pentecôte, quand ils vont recevoir cette effusion, quand ils vont être capables de se comprendre, quand ils vont recevoir la force, le courage pour parcourir les nations, ils vont devenir des témoins et des missionnaires du Christ. Ce soir, aujourd’hui, maintenant, cette effusion de l’Esprit fait et fera de vous des disciples missionnaires, conscients que le Christ attend surtout de vous soyez ses témoins dans votre vie, par votre vie, là où vous êtes, dans les conditions de vies que vous vivez et fréquentez » a insisté Mgr Philippe.
« Témoigner et annoncer, nous ne pouvons pas dissocier les deux. Si j’annonce la Parole et que je ne témoigne pas de cette Parole, à quoi bon l’annoncer, puisque mon témoignage est tout de suite en contradiction avec cette annonce. Si je témoigne de la Parole sans jamais dire explicitement que c’est le Christ qui vit en moi et qui me fait vivre tout cela, il manque quelque chose à mon témoignage. Que ce soir, chacun d’entre nous par la force de nos présences, grandisse en nous cette condition, cette compréhension profonde, intérieure, que ce que le Seigneur attend de nous, en effusant son Esprit, c’est que nous soyons encore plus ses disciples, mais surtout et aussi ses missionnaires, ses témoins. Si vous m’aimez, vous garderez mes commandements. Voilà ce que nous venons d’entendre dans l’Evangile. Moi qui prierais le Père et il vous donnera un autre défenseur : le Saint Esprit. Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole ».

Il frappe inlassablement à la porte de nos cœurs
A cet instant de son homélie, l’évêque de Guadeloupe questionna l’assemblée des fidèles présents. Aimez-vous le Seigneur ? demanda-t-il aux futurs effusés. A cette question, toutes et tous répondirent par un grand OUI. « Cette réponse le Seigneur l’attend et l’attendait plus que tout. C’est comme le "me voici" que nous vivons avec les jeunes confirmands et confirmés depuis plusieurs dimanches. M’aimes-tu ? demande le Seigneur à Pierre avant de lui confier une grande mission. Le Seigneur ne demande pas à Pierre s’il a toutes les compétences requises. Il ne lui demande pas cela. Il lui demande : m’aimes-tu. Parce que si nous sommes enracinés dans l’amour du Christ, alors nous sommes capables de soulever des montagnes, de franchir des obstacles. Les obstacles de la vie qui peuvent nous paraître insurmontables ».
« Mon Père l’aimera, nous viendrons vers lui et, chez lui, nous nous ferons une demeure ».
« Frères et sœurs, le Seigneur habite votre maison. Ce n’est pas uniquement cette maison avec les quatre murs, mais la maison de notre cœur. Je frappe à la porte - nous l’entendons dans l’Apocalypse -, pour que je puisse y entrer. Le Seigneur vient frapper à la porte de nos vies, et nous pourrions utiliser cette image qui me vient, l’image de cet Esprit qui agit comme un marteau du Seigneur, qui frappe à la porte de notre cœur. Frères et sœurs, le Seigneur est capable d’habiter nos vies maintenant. Et le Seigneur est libre, il fait ce qu’il veut, même d’habiter la vie et de répandre son Esprit chez celui qui dit, ce n’est peut-être pas pour moi cet après-midi, et qui ne se sent pas prêt, peut-être. Le Seigneur fait ce qu’il veut, au moment où il le veut et comme il le veut. Le Seigneur nous attend aux quatre coins de la vie, en famille, au travail, avec nos proches. C’est là que le Seigneur nous dit je répands sur toi mon Esprit, pour que cet Esprit Saint, tu viennes aussi le partager, le répandre dans ta vie, en témoignant de cette Bonne Nouvelle » a conclu Mgr Philippe GUIOUGOU, tandis que l’assemblée des fidèles spontanément ne put s’empêcher d’applaudir, avant de marquer un moment de silence.
Dans une catéchèse sur la messe, le Pape François avait enseigné, le 14 février 2018, que « Le Seigneur console, appelle, suscite des germes de vie nouvelle et réconciliée. Et cela au moyen de sa Parole. Sa Parole frappe au cœur et change les cœurs ! C’est pourquoi, après l’homélie, un temps de silence permet d’enraciner dans l’âme la semence reçue, afin que naissent des intentions d’adhésion à ce que l’Esprit a suggéré à chacun. Le silence après l’homélie. Un beau silence doit se créer alors et chacun doit penser à ce qu’il a entendu ». C’est précisément ce que nous avons vécu, dimanche après-midi 8 juin à la cathédrale de Basse-Terre, après l’homélie de Mgr Philippe.
Si nous sommes enracinés dans l’amour du Christ, alors nous sommes capables de soulever des montagnes, de franchir des obstacles. Les obstacles de la vie qui peuvent nous paraître insurmontables
A la suite d’un temps d’intériorité, tous ceux et celles qui se sont préparés à recevoir l’effusion de l’Esprit ont été invités à se lever, avant que l’évêque leur demande de professer leur foi en répondant à successivement aux questions suivantes. « Frères et sœurs, pour vivre dans la liberté des enfants de Dieu, rejetez-vous le péché ? Pour échapper au pouvoir du péché, rejettez-vous ce qui conduit au mal. Pour suivre Jésus Christ, rejetez-vous Satan et l’auteur du péché ? Croyez-vous en Dieu le Père Tout Puissant, créateur du Ciel et de la Terre ? Croyez-vous en Jésus Christ son Fils Unique, notre Seigneur, qui est né de la Vierge Marie, a souffert la Passion, a été enseveli et ressuscité d’entre les morts et qui est assis à la droite du Père ? Croyez-vous en l’Esprit Saint, à la sainte Eglise catholique, à la communion des saints, au pardon des péchés, à la résurrection de la chair et la vie éternelle ».

Puis, à leur adresse, Mgr Philippe dit encore : « Que Dieu Tout puissant, Père de notre Seigneur Jésus Christ qui nous a fait renaitre par l’eau et l’Esprit Saint, et nous a accordé le pardon des péchés, nous garde encore par sa Grâce dans le Christ Jésus notre Seigneur pour la vie éternelle », avant d’inviter le reste de l’assemblée à se lever pour également professer leur foi ». Tous en chœur l’assemblée repris ensuite le chant « un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême, un seul Dieu et Père ».
A ce moment de la célébration, ceux qui allaient recevoir l’effusion ont été invités par l’évêque, à prendre en main les croix qu’ils portaient autour du cou, en restant debout. Mgr Philippe dit alors cette prière. « Seigneur, Père Très Saint, tu as voulu que la Croix de ton Fils soit source de toute bénédiction et la cause de la grâce. Daigne bénir ces croix. Et accorde à ceux qui les porteront devant les hommes d’être transformés à l’image de ton Fils, lui qui règne avec toi pour les siècles des siècles ». Et notre évêque de conclure cette séquence en ces termes. « Recevez la croix, signe de l’amour du Christ, signe de notre foi. Annoncez le Christ crucifié, puissance et sagesse de Dieu ».

Ensuite, à partir du cierge pascal, qui symbolise le Christ victorieux de la mort et qui signifie sa présence vivante dans l'Église, lui qui est passé de la mort à la vie, des ténèbres à la lumière, cette même lumière vint trouver les cierges de chacun des fidèles appelés à recevoir l’effusion.

Et voici qu’avec l’aide des prêtres concélébrant, Mgr Philippe GUIOUGOU procéda à l’imposition les mains, signe de l’Esprit Saint envoyé et qui descend sur chacun. « Dieux très bon, Père de Jésus le Christ notre Seigneur, regarde ces baptisés sur qui nous imposons les mains. Par le baptême, tu les as libérés du péché. Tu les as fait renaître de l’eau et de l’Esprit. Comme tu l’as promis, répands maintenant sur eux ton Esprit Saint. Donne-leur en plénitude, l’Esprit qui reposait sur ton Fils Jésus. Esprit de sagesse et d’intelligence. Esprit de conseil et de force. Esprit de connaissance et d’affection filiale. Remplis-les de l’Esprit d’adoration, par Jésus Christ notre Seigneur qui est vivant pour les siècles des siècles » invoqua l’évêque de Guadeloupe, avant que la chorale entonne un chant de louange et d’action de grâce.

Les remerciements appuyés du Renouveau Charismatique Diocésain
C’est le berger du groupe de Vieux-Habitants, Jean-Pierre JOACHIM qui fut chargé de dire le mot de remerciement au nom du Renouveau Charismatique Diocésain. S’adressant à Monseigneur Philippe, mais aussi aux prêtres, aux diacres, aux serviteurs et accompagnateurs dans le Christ qui étaient présents, il déclara ce qui suit. « Nous vous remercions de tout cœur pour votre présence et votre accompagnement spirituel qui ont permis à chacun de s’ouvrir pleinement à l’action de l’Esprit Saint. En ce jour de Pentecôte, de nombreux fidèles reçoivent les dons spirituels, les charismes promis, la paix intérieure, la joie, la consolation, le pardon, la guérison, le don de prière, la louange, la prophétie, le discernement… Ces grâces viennent renouveler nos cœurs, affermir notre foi et raviver notre engagement au service de l’Eglise et du monde. Mgr, votre présence bienveillante et vos paroles éclairantes nous marquent profondément. A vous, chers prêtres, chers diacres et accompagnateurs, nous exprimons notre gratitude pour votre disponibilité et votre fidélité. Vous êtes les instruments que Dieu a choisis pour faire grandir son peuple, dans l’amour et la puissance de l’Esprit Saint. Puisse le feu de l’Esprit que nous venons de recevoir continuer à bruler en nous et porter des fruits durables dans nos vies et dans notre diocèse ».
Au terme de près de 2 heures de célébration vécue dans une belle communion et une très grande ferveur, Mgr Philippe GUIOUGOU, donna la bénédiction solennelle au peuple de Dieu rassemblé à la cathédrale de Basse-Terre, à l’occasion de cette messe du dimanche de Pentecôte avec l'effusion de l’Esprit.
Gladys et Thierry FUNDERE (Pour le service diocésain de la communication, avec l'aide précieuse de l'Esprit Saint)
POUR ALLER PLUS LOIN ET MIEUX COMPRENDRE
Effusion de l’Esprit : De quoi parle-t-on ?
L’effusion de l’Esprit est un renouvellement des dons reçus au baptême et à la confirmation en vue de la mission. C’est une initiative de Dieu qui demande une libre réponse de l’homme. Pour s’y préparer, des enseignements et prières sont proposés.
« Si donc vous, qui êtes mauvais, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, combien plus le Père du ciel donnera-t-il l’Esprit Saint à ceux qui le lui demandent ! » (Lc 13, 11).
« La grâce ne s’achète pas. Elle est gratuite, elle est grâce. Et en parlant de grâce, je vous demande à chacun d’entre vous qui faites partie de ce courant de grâce du Renouveau charismatique, d’organiser des séminaires de préparation à l’effusion de l’Esprit dans vos paroisses, séminaires, écoles, dans les quartiers, pour partager le baptême dans l’Esprit Saint, dans la catéchèse, pour que se produise par l’action de l’Esprit Saint la rencontre personnelle avec Jésus qui change la vie. Je vous parle d’expérience. »
Intervention du pape François au cours de la troisième retraite sacerdotale mondiale, Basilique Saint-Jean-de-Latran, Rome, 12 juin 2015.
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