Tous furent remplis d’Esprit Saint


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dimanche 8 juin 2025
Diocèse de Guadeloupe

Le billet spirituel du Diacre José OBERTAN sur le sens de la Solennité de la Pentecôte, célébrée en cette année sainte, le dimanche 8 juin 2025.

Tandis que certains jeunes sont à fond dans les révisions afin d’être prêts pour passer les examens, d’autres se préparent à vivre leurs étapes d’initiation chrétienne ainsi que la confirmation. Eh oui, c’est le mois de juin ! Beaucoup de jeunes vont prendre le temps de demander au Seigneur de l’aide pour la réussite de leur examen. La prière, l’oraison, les temps où ils se retrouvent seuls ou avec d’autres à prier dans les églises sont autant de signes qui nous font dire que nous avons besoin d’une force plus grand que nous et qui nous dépasse.

Cette force, nous la retrouvons dans la première lecture avec ce « violent coup de vent : la maison où ils étaient assis en fut remplie tout entière. Alors leur apparurent des langues qu’on aurait dites de feu, qui se partageaient, et il s’en posa une sur chacun d’eux. Tous furent remplis d’Esprit Saint : ils se mirent à parler en d’autres langues, et chacun s’exprimait selon le don de l’Esprit ».

Cette force, nous la retrouvons dans l’importance du partage, et en particulier du partage par le biais de la parole. Cette dernière n’est pas le seul véhicule pour entrer en relation, mais elle en constitue un moyen privilégié. Elle nous permet de créer du lien, d’exprimer nos émotions, nos sentiments et nos pensées pour les partager avec d’autres. 

Cette force, nous la retrouvons dans notre langue ; elle est au milieu des individus et des groupes qui se parlent. « Ces gens qui parlent ne sont-ils pas tous Galiléens ? Comment se fait-il que chacun de nous les entende dans son propre dialecte, sa langue maternelle ? »

Frères et sœurs, le mystère de l’Esprit de Pentecôte est peut-être d’abord ici. Chacun et chacune entend l’Esprit de Dieu dans sa langue maternelle. Et si pour nous c’était le créole ?

Oui, la langue maternelle véhicule notre culture. Elle renvoie à nos racines et permet d’évoquer la commune ou la rue où l’on a habité ; les coins dans la campagne où l’on a fait un feu pour un barbecue à partager en famille, entre voisins ; au bord d’une rivière où de la mer où l’on s’est baigné, promené. 

Il n’y a pas de doute, le mystère de Pentecôte, c’est que Dieu est venu nous parler dans notre langue.

Nous aimons chanter au son du tambour : Nou sé Légliz a Jézikri, sèl é limyé pou pèp Gwadloup, Lespwisen ké méné-nou, Ansanm-Ansamn annou alé !

Il nous rejoint au creux de nous-mêmes en épousant nos histoires de vie. Il nous laisse le temps de trouver au fond de nous une prière prononcés dans les mots de notre langue maternelle spontanée. Il nous donne aussi de trouver les mots ajustés à une vraie rencontre avec notre prochain. Alors oui : « Woulo bravo pou tou sa ou ka fè ban nou.

Woulo bravo pou tou sa ou ka ban nou.

Woulo bravo pou fos a Lespri aw.

Woulo bravo pou fos a lanmou aw an vi an nou. »

Très belle et Sainte fête de la Pentecôte

José OBERTAN (Diacre)

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