La paix est un don du Christ


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dimanche 25 mai 2025
Diocèse de Guadeloupe

La méditation de la Parole de Dieu du dimanche 25 mai 2025 par le Père Roland KINKOUNI, curé de la paroisse de Trois-Rivières.

Nous sommes toujours - comme dimanche dernier - dans le contexte du dernier discours de Jésus dans l'évangile de Saint Jean. Le texte d'aujourd'hui s'ouvre sur le verbe aimer, répété dix fois dans ce chapitre, qui décrit la relation du disciple avec Jésus et avec le Père. Tout le discours montre quel est le fruit de l'amour que Jésus a pour nous : être en communion avec lui. Tout ce que Jésus a dit lorsqu'il était avec nous, l'Esprit nous le fera comprendre et nous le rappellera. Jésus ne nous abandonne pas, mais il accomplit le sens de sa venue parmi nous : il nous laisse sa paix et sa joie, fruit de l'Esprit d'amour (v. 27-29).

En effet, Jésus annonce deux dons qui découlent de son départ. Le premier est l'Esprit Saint, le second est la paix.  Le Consolateur, le mot grec est parakletos, qui donne paraclet en français. Ce terme n'apparaît que dans le corpus johannique, il signifie ad-vocatus (appelé près de), celui qui assiste et aide dans le procès. Il est l'avocat de la défense, qui s'oppose à l'accusateur (Satan). Le consolateur autrefois appelé l'Esprit de vérité est maintenant appelé l'Esprit Saint.

Les rôles que Jésus lui attribue s'inscrivent dans la ligne prophétique: au sein de la communauté, il enseigne en rappelant et en expliquant le message de Jésus (Jn 14, 26) ; dans le cadre de la mission, il témoigne en faveur de Jésus (Jn 15, 26), accuse le monde (Jn 16, 8) et interprète l'histoire pour les disciples (Jn 16, 3), en les guidant dans leur engagement. Il fait pénétrer dans les disciples ce que Jésus a dit, le rendant présent ; l'enseignement de l'Esprit est celui de Jésus lui-même, son rappel est le renouvellement de sa présence.  Celui qui enseigne est l'Esprit Saint, celui qui sépare du monde des ténèbres et de la mort. Tant qu'il n'y a pas cette séparation, l'interprétation du message de Jésus n'est pas possible ; on ne peut pas non plus pénétrer le message de Jésus sans écouter l'Esprit: il est l'enseignant de la communauté.

Jésus communique ensuite aux siens un autre don : « la paix » .  La paix est le signe qu'il est là. Ce ne sera pas la paix du monde, mais la paix qui vient de lui. La paix est le gage de sa présence avec eux. Il leur donne sa joie. Pour nous, devenus une  demeure de Dieu dans la fidélité au Christ, nous recevons la paix. Cette paix n’est-elle pas la présence trinitaire en nous? La paix est un don du Christ.

L’Évangile nous parle d’une deuxième condition requise de notre part : « Si vous m’aimiez, vous seriez dans la joie ». La question nous est posée par Jésus lui-même : « M’aimes-tu suffisamment pour être envahi de ma joie ? » Le pape François de pieuse mémoire, nous le dit à sa manière : « il y a des chrétiens qui semblent avoir un air de carême sans Pâques » (Evangelii Gaudium n° 6). La joie devrait toujours être la caractéristique du chrétien. La joie c’est une expresion débortante du salut.

Pélerins d’espérance, notre mission d’aujourd’hui c’est d’être les messagers de la paix et de la joie du Christ. Il faut que cela se voit dans notre vie. Si nous voulons être fidèles à l’Évangile, il nous faut rejeter le poison de la médisance, les paroles blessantes qui font du mal. A la suite du pape Léon XIV, habemus papam: “...Nous devons chercher ensemble comment être une Église missionnaire, une Église qui construit des ponts, le dialogue, toujours ouverte à recevoir comme cette place aux bras ouverts, tous ceux qui ont besoin de notre charité, de notre présence, de dialogue et d'amour."

En ce mois de Mai, nous nous tournons vers la Vierge Marie notre Maman du ciel. Elle ne cesse de nous redire : « Faites tout ce qu’il vous dira » (Jean 2, 5). Elle était avec les apôtres qui se préparaient à recevoir l’Esprit Saint en vue de la mission. Elle est aussi avec nous aujourd’hui. Sa présence vient raviver notre foi, notre lien profond avec Jésus Christ, notre désir de le suivre sur le chemin vers la Maison du Père. Que Marie Mère de Dieu et Vierge fidèle nous aide à vivre comme Elle sur le chemin de sainteté et d’espérance l’Evangile de son Fils  Jésus-Christ notre rédempteur.

Père Roland KINKOUNI                                                                                                                      

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