Vendredi Saint à Saint Michel : une journée de prière, de silence et d’unité


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vendredi 18 avril 2025
Raizet

Le Vendredi Saint est, dans l’année liturgique, un jour à part. Un jour de silence, de dépouillement, mais aussi d’une intensité spirituelle unique. À Saint Michel, ce 18 avril 2025, la paroisse a vécu une journée dense, rythmée par trois temps forts : le Chemin de Croix à l’aube, l’Office de la Passion à 15h, et le lancement de la Neuvaine à la Divine Miséricorde en soirée. Une journée qui a rassemblé des visages de tous âges, toutes générations confondues, unis dans la foi et la prière.

6h – Le Chemin de Croix dans les rues : marcher à la suite du Christ

Dès 6 heures du matin, les fidèles se sont rassemblés pour revivre ensemble les quatorze stations de la Passion du Christ, à travers les rues du quartier. C’est un rituel cher à la paroisse, vécu avec recueillement, simplicité et force.

La procession s’est mise en route dans le calme. Livret de la semaine sainte en main, chacun méditait les étapes de la montée au Calvaire. Il ne s’agissait pas d’un simple défilé, mais d’une marche priante, portée par les textes, les chants sobres, et la présence silencieuse de tous. Chacun avançait à son rythme, mais tous dans un même esprit.

À la 7e station, un événement notable s'est produit : l'une des voitures du cortège a soudainement refusé de redémarrer. Le moteur résistait. Rapidement, plusieurs hommes se sont approchés, ont posé leurs mains sur la carrosserie et ont poussé, tous ensemble. Dans cette scène très concrète, beaucoup ont vu une représentation de Simon de Cyrène, celui qui aida Jésus à porter sa croix. Cet imprévu est devenu un rappel vivant : la foi s'exprime aussi à travers les gestes d'entraide.

e Chemin de Croix a continué, avec encore plus de ferveur. C'est à la 11e station que la pluie a commencé à tomber. D'abord quelques gouttes, puis une averse fine et persistante. Pourtant, aucun fidèle n'a quitté le cortège. Les livrets se sont mouillés, les vêtements aussi, mais les chants et les prières ont continué. A cet instant, c'était toute l'Église qui portait la croix, sous le ciel ouvert.

Le Chemin de Croix s'est achevé à l'intérieur de l'église, où les dernières stations ont été vécues dans un profond recueillement. Les visages étaient marqués par la fatigue, mais aussi par une véritable paix intérieure.

15h – L’Office de la Passion : silence, écoute et adoration

À 15h, l’église s’est de nouveau remplie pour l’Office de la Passion du Seigneur, célébré dans la plus grande sobriété. L’autel était dépouillé, le silence et l’absence de chant d’entrée invitaient tout à chacun à l’intériorité.

Le prêtre s’est avancé en silence, puis s’est prosterné au sol, face contre terre. Ce geste fort, chargé de sens, a bouleversé l’assemblée.En se couchant ainsi, le célébrant exprime la douleur de l’Église, sa prière profonde, sa compassion face à la mort du Christ. Pendant quelques minutes, l’église tout entière a retenu son souffle, unie dans ce silence habité. On ne regardait plus, on priait.

La Passion selon saint Jean a été proclamée, portée par plusieurs voix. Bien que familiers du récit, les fidèles semblaient l’entendre comme pour la première fois. Chacun entrait dans la souffrance du Christ à sa manière : des visages graves, d’autres profondément recueillis, certains émus jusqu’aux larmes.

Puis vint la grande prière universelle. Dix intentions, longues, riches, profondes, pour l’Église, pour les responsables, pour les pauvres, pour ceux qui ne croient pas, pour ceux qui souffrent… Une prière vaste, qui élargit le cœur à toute l’humanité.

Le moment le plus fort fut sans doute l’adoration de la Croix. Portée dans l’église, dévoilée lentement, la croix a été déposée devant l’assemblée. Un à un, les fidèles se sont approchés : pieds nus, un signe de croix, une main posée… Autant de gestes silencieux, mais chargés d’amour et de foi.

20h – Début de la Neuvaine à la Divine Miséricorde : prier dans l’espérance

Enfin, à 20h, un dernier rendez-vous a réuni les fidèles dans l’église pour le début de la Neuvaine à la Divine Miséricorde. Ce temps de prière, proposé chaque année à partir du Vendredi Saint jusqu’au premier samedi de Pâques, prépare les cœurs à accueillir la miséricorde de Dieu dans toute sa puissance.

Les membres des TKL, du Renouveau charismatique, des membres des équipes mariales et bien d’autres fidèles étaient présents pour cette veillée. Ensemble, ils ont prié le chapelet de la Divine Miséricorde, médité les intentions de la neuvaine et chanté dans une ambiance simple, paisible et fraternelle.

Après une journée aussi dense, ce dernier temps est venu comme une lumière douce. Il ne s’agissait plus seulement d’accompagner Jésus dans sa souffrance, mais déjà de s’ouvrir à la promesse de la Résurrection, à l’espérance, à la vie plus forte que la mort.

Ce Vendredi Saint a été vécu pleinement, dans la prière, la simplicité et la foi. Merci à tous ceux qui ont participé, de près ou de loin, à faire de cette journée un chemin vers la Résurrection.

Mylène QUILLIN pour l'équipe de communication de Saint Michel du Raizet 

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