Père Antony ETIENNE : « Osons comme le miraculeux de l’évangile exprimer notre mal être au Seigneur ».


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dimanche 27 octobre 2024
Diocèse de Guadeloupe

Pour ce dimanche 27 octobre 2024, 30ème dimanche du Temps Ordinaire, c’est le Père Antony ETIENNE, curé de Basse-Terre, qui vient nourrir notre foi avec comme point d’ancrage la Parole de Dieu « Rabbouni, que je retrouve la vue » (Mc 10, 46b-52). Il nous offre son billet spirituel. Bonne lecture !

Voir la vie simplement avec nos regards humains est insuffisant pour notre équilibre. Il est important aussi d’apprendre à  voir les événements du monde avec les yeux de la foi, c’est-à-dire avec les yeux de Dieu. C’est le cas du prophète Jérémie. Son peuple vivait dans l’humiliation de l’exil. Jérémie a refusé de replier sur lui-même et il a choisi de raviver l’espérance de ses compatriotes en se mettant à rêver  le retour de l’exil : «  Dieu arrachera son peuple de partout du nord au sud pour lui redonner sa terre. Les aveugles verront, les boiteux marcheront. Tout le monde poussera des cris de joies car le Seigneur fait des merveilles. » Jérémie animé par la foi a vu plus loin que son passé et son présent. Il annonce des jours meilleurs pour ses compatriotes. Il n’est pas bon de s’enfermer  dans le pessimisme indéfiniment. Le bienfait de la foi, c’est qu’elle nous donne la force d’espérer.

 De même, l’évangile fait écho d’un aveugle, un mendiant assis au bord du chemin.              De loin, Bartimée  entendait l’arrivée de Jésus avec ses disciples et la foule qui l’accompagnaient. Aussitôt l’homme de Jéricho se mettait à  crier de toute sa force : « Jésus, Fils de David, prends pitié de moi ».  La foule a voulu le faire taire de ses cris, mais Bartimée a persévéré. Finalement, son cri est parvenu aux oreilles du Seigneur qui demande de l’appeler. Certains se sont servis d’intermédiaires entre l’aveugle et Jésus : « Confiance, lève-toi, il t’appelle » Une attitude appréciable : celle d’inviter ceux qui sont en difficulté à la confiance.

Bartimée, confiant dans sa démarche a posé deux gestes : il a jeté son manteau,  a bondi et couru vers Jésus. Le manteau d’un aveugle, d’un mendiant ou d’un sdf  est tout pour lui. L’homme a ouvert tout son cœur à Jésus. Il sait qu’avec Jésus  il n’aura rien à perdre. C’est bien cette grande foi qui a facilité sa guérison. Bartimée signifie : « fils de gloire ou de lumière ».

Par le baptême nous sommes tous des fils de lumière mais nos péchés nous maintiennent dans l’aveuglement donc dans les ténèbres. C’est une véritable rencontre avec Jésus à travers le sacrement de la réconciliation qui nous permet de retrouver la lumière et devenir disciple comme Bartimée. Le cri de cet homme de Jéricho, c’est le cri de toute l’humanité qui vit sur l’emprise du péché. Comme lui nous ne devons pas avoir peur de solliciter la pitié et la miséricorde du Seigneur. Ce que nous faisons à chaque eucharistie dans le rite pénitentiel.

Que veux-tu que je fasse pour toi ? Cette question du Christ à Bartimée est adressée aujourd’hui à chacun de nous. Osons comme le miraculeux de l’évangile exprimer notre mal être au Seigneur. Il est capable de nous libérer de toutes nos cécités surtout celles qui nous plongent dans le péché.

Jésus, toi le Grand Prêtre éternel, le seul et l’unique médiateur intercède auprès du Père pour que le monde passe des ténèbres à la lumière. Donne-nous la foi qui permet de discerner ta présence dans nos vies aujourd’hui et pour les siècles des siècles. Amen

Père Antony ETIENNE 

 

 

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