Le 29 septembre, l’Église fête donc spécialement les trois archanges Michel, Gabriel, Raphaël, mais, à travers eux, elle célèbre « tous les anges qui, du paradis de la Genèse à celui de l’Apocalypse, remplissent de leur présence invisible le déroulement de l’histoire du Salut ». Ils sont les messagers du Seigneur, pour révéler ses desseins et « ils constituent, avec les saints, la foule immense des adorateurs du Dieu vivant ».
Cette solennité a été célébrée comme chaque année à la même date, à l’église Saint-Michel du Raizet, paroisse dont c’est le saint patron. Une première pour le nouveau curé de cette communauté paroissiale, le père CAPO fraichement installé par Mgr Philippe GUIOUGOU. En sa qualité d’évêque de Guadeloupe, le pasteur de notre diocèse a tenu à présider cette célébration solennelle, de retour de Marie-Galante, où il a procédé durant le week-end à l’installation du nouveau curé de Grand-Bourg, le père CORIOLAN et célébré la messe dominicale à Saint-Louis.
Une affluence à la hauteur de l'évènement
C’est donc un peuple de Dieu encore plus nombreux qui a rempli les bancs de cette église Saint-Michel du Raizet pour assister à cette solennité placée sous la présidence de Mgr Philippe, avec à ses côtés plusieurs prêtres. Le père Frédéric CAPO bien entendu et son vicaire, le père NGOMA, mais aussi les Pères Lucien JOSEPH curé du Sacré-Cœur et son vicaire, Père Gino De La Cruz, le père John WILLIAM curé de Saint-Luc de Baimbridge, le Père Isidore MBOKOLO Emmanuel PETIT, de cette même paroisse. Ont honoré également de leurs présences cette solennité de la Fête de Saint-Michel, au Raizet, Père Roland KINKOUNI, curé de Trois-Rivières, Père Lucien KOURAOGO, curé de Saint-Claude, le Père Luc MAIXENT de Saint-Pierre et Saint-Paul et le père Wilner FILS-AIME, vicaire de la paroisse des Abymes. Actuellement en convalescence à la suite du grave accident domestique dont il a été victime, le père Gilles MAVOUNGO qui se remet peu à peu, était présent pour saluer ses confrères et Mgr Philippe. Le mieux continue pour l’ancien curé de Baillif dont l’installation prévue dans sa nouvelle paroisse de Saint-Louis attendra que son état de santé le permette.
L'homélie de Mgr Philippe bien ancrée dans les réalités du pays
Dans son homélie, l’évêque de Guadeloupe a rappelé que Saint-Michel est une fête attendue dans le diocèse et dans nos paroisses, évoquant la protection de Saint-Michel, qui est importante pour nous chrétiens. « Nous prions Saint-Michel, nous le savons pour demander souvent une protection contre le mal. Saint-Michel est le protecteur de la foi, le gardien de la justice, le défenseur des âmes. Voici ce que l’ont dit de cet archange. Tout est résumé dans cette phrase, car le mal vient souvent attaquer notre foi. Il vient nous faire douter de la foi en Dieu. Quand ce doute s’installe en nous, alors oui, le mal semble vaincre. C’est la victoire du malin : nous détourner de Dieu. Voilà ce à quoi se consacre ce prince déchu : nous détourner de Dieu. Saint-Michel, lui, vient fortifier notre foi. Tandis que le malin vient nous faire perdre la notion de ce qui est juste, de ce qui est bien ou ne l’est pas. Nous pouvons finir par ne plus savoir ce qui est bon et ce qui n’est pas bon. Perdre des repères tangibles. Des repères que nous avons pourtant reçus de notre éducation. Mais les évènements de la vie peuvent nous éloigner de cette notion du bien » a souligné Mgr Philippe.
« Saint-Michel est le gardien de justice, afin que nous ne perdions pas la boussole du bien. C’est donc aussi le gardien de l’âme, car évidemment ce mal atteint son but quand il vient toucher ce qu’il y a de plus profond en l’homme : son âme, ce temple saint où Dieu demeure. L’archange Saint-Michel est le prince des anges, vainqueur du mal, de Satan, dans le combat. Un combat que finalement nous menons chaque fois que nous disons par exemple Le Notre Père. A chaque fois que nous disons cette prière, nous disons délivre nous du mal. C’est bien de demander au Seigneur de nous délivrer de ce mal qui peut quelque fois gagner notre être, gagner notre vie. Comme dit Saint-Paul, le bien que je veux faire je n’y arrive pas et je fais le mal que je ne veux pas faire. Ne nous laisse pas entrer en tentation. Voici aussi ce que nous demandons au Seigneur dans le Notre Père qui est par excellence, la prière de demande » ajouté l’évêque de Guadeloupe.
L’influence toujours très prégnante du magico-religieux
Mgr Philippe a dit en outre être bien conscient de l’influence du magico-religieux au sein de notre société guadeloupéenne. « Le magico-religieux s’est installé dans une société à la fois sensible, dont le cœur vibre et qui est quelque fois influençable. Une société avec toutes ses origines, de l’Asie, de l’Afrique, de l’Europe, de l’Orient, où chacun finalement apporte quelques fois sa vision de l’homme et du divin. Une société multiculturelle qui trouve des terrains propices à ce que le magico-religieux ne se trouve jamais loin de notre foi. Cela peut revêtir des aspects très futiles. Il m’arrive par exemple en tant qu’évêque qu’on me dise : Mgr je vais te donner telle ou telle plante pour te protéger car on va t’attaquer donc, pou protéjé’w an ké baw sa ki fo’. Je suis peut-être attaqué, mais pour l’instant je me porte très bien. La question est de savoir dans quelle mesure nous ne nous enfermons pas dans une culture dont les aspects et les traditions vont nous conduire à penser que c’est la plante qui me protéger ou le collier que je porte autour de mon cou, alors que j’ai mon protecteur et mon défenseur : Dieu, le Christ et l’Esprit Saint ».
Et l’évêque de Guadeloupe, de questionner les fidèles en ces termes : Où mettons-nous véritablement notre foi ? « Le malin peut se glisser dans des choses très insidieuses pour nous détourner de Dieu. Le magico-religieux fait reposer notre foi sur du sable, dans un monde où l’autre nous veut forcément du mal, au travail dans nos familles et même à l’église. Face au mal, il y a Dieu. Il y a Dieu Le Père, l’Esprit Saint et Jésus qui nous connait. Voici un véritable fils d’Israël, un homme qui ne sait pas mentir. Voilà ce que nous avons entendu dans l’Evangile. Comment me connais-tu, demande Nathanaël à Jésus. Avons-nous déjà demandé au Seigneur, comment il nous connait ? Nathanaël a fait cette profession de foi : Seigneur, c’est toi le Roi d’Israël, s’est-il écrié. Tu es le Fils de Dieu, c’est toi le Roi d’Israël ! ».
Développer chaque jour une plus grande intimité avec Dieu
C’est donc l’invitation faite par Mgr Philippe GUIOUGOU aux fidèles et au peuple de Dieu de notre diocèse en cette fête de Saint-Michel et des archanges, rechercher et entretenir cette intimité avec Dieu. « Frères, sœurs, connaitre Dieu n’est pas une question seulement intellectuelle, mais souvent un cri du cœur comme cet homme au bord de la route qui crie vers le Seigneur. C’est souvent un cri du cœur. Je vous pose la question, quel cri du cœur lanceriez-vous pour dire qui est Dieu pour vous. Cette connaissance de Dieu, frères et sœurs, nous met à l’abri d’un mauvais usage de notre vie chrétienne, d’une incompréhension de notre vie de foi. Vouloir Dieu, ce qu’il peut donner, c’est souhaiter le rencontrer et le connaitre. Il est peut-être Docteur, celui qui nous guérit. Alors en cette fête de Saint-Michel, ces anges, ces archanges nous montrent le chemin. Que notre propre chemin de foi commence par le silence et contempler Dieu dans cet hostie consacré qui devient lors de chaque messe, le corps et le sang du Christ. Durant cette neuvaine, vous êtes sans doute sortis avec des convictions, des affirmations, une connaissance plus grande de Dieu ; mais j’espère surtout que vous ressortez avec une intimité plus grande avec Dieu, qui fait qui ni un évènement, ni une parole qui s’apparenterait à une menace ne saurait entamer notre foi. Nous n’avons besoin d’aucune protection autre que celle que Dieu nous donne » a conclu l’évêque de Guadeloupe.
Cette célébration de la solennité de Saint-Michel et des archanges, et la neuvaine préparatoire qui l’a précédé, à l’église du Raizet, ont rassemblé cette année encore de très nombreux fidèles venus de partout en Guadeloupe et parfois même d’ailleurs. Un beau succès pour cette communauté paroissiale très dynamique et son nouveau curé, le Père Frédéric CAPO. L’année pastorale ne pouvait pas mieux commencer à Saint-Michel du Raizet.
Thierry FUNDERE
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